La 13ème édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED), s’est tenu ce mercredi 10 juillet 2024 à Conakry sous l’égide du Gouvernement guinéen pilotée par le ministère de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables (MPFEPV). La rencontre de Conakry qui a connu la présence de plus de 800 participants venus de 24 pays est centrée sur le thème « rôle des femmes dans la transformation économique de la Guinée ».
C’est le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Amadou Oury Bah, accompagné des ministres de l’Enseignement Technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, de l’Economie et des Finances ainsi que celui du Plan et de la Coopération Internationale, qui a présidé la cérémonie d’ouverture.
Dans son allocution, la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables a tout d’abord remercié le Président de la République, le Général de Corps d’armée Mamadi Doumbouya qui croit aux capacités et au dynamisme des femmes.
Pour la ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, il est de notoriété que le manque d’investissement dans le capital humain augmente les risques de pauvreté chez les femmes. En Guinée et ailleurs en Afrique, les femmes font face aux défis de l’emploi marqués par l’informalité, l’auto-emploi et la vulnérabilité. De plus, elles semblent être désavantagées dans l’accès et la propriété d’actifs productifs et des finances.
Poursuivant, Charlotte Daffé souligne que ‘’toutes les études s’accordent malheureusement sur une même conclusion : des différentes très nettes de réussite sont identifiables selon le sexe. Les femmes possèdent des entreprises plus petites qui génèrent un chiffre d’affaires inférieur et présentent une croissance plus lente que celles de leurs homologues masculins’’.
Existe-t-il des freins spécifiques à l’entrepreneuriat féminin ? S’agit-il de contraintes socio démographiques comme le niveau de diplôme ou le nombre d’enfants, ou encore de raisons plus contextuelles comme la conjoncture ou les particularités nationales ? Ou bien s’agit-il de freins liés aux stéréotypes de genre ? La ministre de la Promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables dispose certains éléments de réponse : « Mon Département a des éléments de réponses fondés sur l’existant et des innovations. Au niveau local, la création de services dédiés à l’autonomisation et à l’entrepreneuriat des femmes est un créneau fiable qui mérite d’être soutenu. Mais nos partenaires du FIED nous proposent des modèles low-cost et à impact rapide pour donner un souffle à l’émancipation des femmes » a-t-elle souligné en substance.
Avant d’indiquer que le slogan du FIED ‘’Partir de rien pour devenir quelqu’un’’ s’appliquera à la situation de nombreuses concitoyennes.
Pour le Premier ministre, Amadou Oury Bah, ‘’Cette cérémonie de lancement officiel de la 13eme édition du forum international des entreprenantes et dynamiques (FIED) est une chance pour la Guinée et c’est un combat que des femmes ont mené pour que cela puisse être’’. « Toute société qui veut progresser doit mettre au cœur de ses préoccupations, cette indispensable nécessité de l’autonomisation des femmes. Aider les femmes, c’est aider toute la société », martèle le locataire du Palais de la Colombe.
Makhissa Soumah