Le 30 janvier 2020, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déclarait l’urgence de santé publique de portée internationale en raison de la propagation de la Covid-19, le plus haut niveau d’alerte sanitaire. Deux ans après, la pandémie continue de bouleverser le monde.
Quand l’OMS a sonné l’alarme mondiale, il n’y avait encore aucun mort du coronavirus, mais une centaine de cas avaient été rapportés en dehors de la Chine. Depuis, près de 350 millions de cas ont été signalés et plus de 5,5 millions de morts ont été recensés dans le monde. Et selon l’OMS, ces chiffres sont sous-estimés.
En moyenne, la semaine dernière, la Covid-19 faisait un mort toutes les 12 secondes, et 100 cas étaient signalés toutes les trois secondes.
Des chiffres inacceptables pour une maladie que l’on peut prévenir et traiter, a estimé le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. L’OMS rappelle d’ailleurs que les vaccins sont sûrs et efficaces, qu’ils permettent de sauver des vies, de prévenir les formes graves de la maladie et de réduire la pression dans les hôpitaux.
À ce jour, cinq variants préoccupants ont été détectés à l’échelle mondiale : Alpha, Beta, Gamma, Delta et Omicron. Pour qu’un variant soit défini comme préoccupant, il doit être associé à un ou plusieurs des changements suivants : une hausse de la transmissibilité ou une modification épidémiologique préjudiciable ; une augmentation de la virulence ; et une diminution de l’efficacité des mesures de santé publique et des mesures sociales, des vaccins ou des thérapies.
Près de 2.400 morts par jour en Europe
Depuis le premier cas détecté dans la Région européenne de l’OMS, le 24 janvier 2020, 123 millions de cas de Covid-19 ont été détectés au total.
En moyenne, le coronavirus a fait 2.369 morts par jour depuis le début de la pandémie en Europe. Le nombre total de décès s’élève à 1.734.427, soit 99 décès par heure ces deux dernières années.
Au 10 janvier 2022, près de deux personnes sur trois dans la Région européenne avaient été infectées au moins 1 fois par la Covid-19.
Environ 10 à 20% des personnes infectées souffrent de problèmes post-Covid-19 ou d’un Covid long, c’est-à-dire qu’elles présentent des symptômes persistants pendant des semaines ou des mois après une infection aiguë. Les conséquences à long termes sont encore inconnues.
65% de la population européenne a reçu au moins une dose de vaccin, soit 603.445.303 personnes. À ce jour, il existe 10 vaccins contre la Covid-19 approuvés par l’OMS.
À ce jour, 13% des agents de santé de la Région européenne ne sont pas vaccinés, contre 1,4 milliard de vaccinés. Le travailleurs de première ligne connaissent une augmentation de l’anxiété.
Entre janvier et mars 2021, 1 pays sur 3 de la Région a signalé des perturbations des services de soins liées aux maladies non transmissibles, la principale cause de décès et d’invalidité dans la Région à la suite de maladies telles que le cancer, le diabète et l’asthme.
Entre espoir et inquiétude
« Nous pouvons mettre fin à la phase aiguë de la pandémie cette année – nous pouvons mettre fin à la Covid-19 en tant qu’urgence sanitaire mondiale », a déclaré le Dr Tedros, à condition que les pays luttent contre l’iniquité vaccinale, surveillent le virus et ses variants et prennent des mesures de restrictions adaptées.
Il avertit toutefois qu’il est dangereux de supposer qu’Omicron sera le dernier variant » car les conditions sont « idéales » actuellement dans le monde pour que d’autres variants émergent. Le potentiel d’un variant plus transmissible et plus mortel est réel.
Alors que l’objectif est de parvenir à vacciner 70% de la population de chaque pays mi-2022, en Afrique, 85% de la population n’a pas encore reçu une seule dose de vaccin et la moitié des 194 États membres ont déjà raté l’objectif de 40% de couverture vaccinale pour fin 2021.
Un article produit par le Centre régional d’information des Nations Unies pour l’Europe occidentale, basé à Bruxelles