Le 28 septembre 1958 demeure une date historique et mémorable pour la Guinée et toute l’Afrique. Ce jour-là, les Guinéens, sous la direction du leader charismatique Ahmed Sékou Touré, ont fait un choix courageux : dire « non » à la domination coloniale française en votant massivement contre l’intégration dans la Communauté française proposée par le Général de Gaulle. Cet acte de bravoure a marqué la naissance de la première nation africaine francophone à accéder à l’indépendance, ouvrant la voie à d’autres pays du continent.
En 2024, 66 ans après ce moment historique, la Guinée continue de commémorer cette date avec fierté et dignité. Le référendum du 28 septembre a non seulement permis à la Guinée de se libérer du joug colonial, mais il a aussi symbolisé la détermination d’un peuple à se prendre en main, à tracer son propre destin et à affirmer sa souveraineté sur la scène internationale.
Le « Non » historique du 28 septembre 1958
Le courage du peuple guinéen, guidé par Ahmed Sékou Touré, résonne encore aujourd’hui. « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage », avait-il déclaré. Ce refus de se soumettre à une domination étrangère a marqué l’histoire, non seulement pour la Guinée, mais pour toute l’Afrique, inspirant d’autres mouvements de libération à travers le continent.
Cet acte a eu un prix : la Guinée a dû affronter des représailles économiques et diplomatiques de la part de la France. Mais grâce à la détermination de ses leaders et de son peuple, le pays a réussi à surmonter ces épreuves et à jeter les bases de son développement.
66 ans après : Quels acquis ?
66 ans après, la Guinée se souvient de ce jour historique avec fierté, tout en évaluant les progrès réalisés depuis lors. Le pays a connu des moments difficiles, mais également des périodes de croissance et d’espoir. Dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’infrastructure, et des droits humains, des avancées importantes ont été réalisées, bien que des défis demeurent.
Les secteurs clés, tels que les mines et l’agriculture, continuent de jouer un rôle vital dans l’économie nationale. Le développement des infrastructures, comme les ports miniers et les routes, symbolise la Guinée moderne qui cherche à renforcer son intégration régionale et internationale.
Hommage aux pionniers de l’indépendance
Cette journée est également l’occasion de rendre hommage aux pionniers de l’indépendance comme Bouna Biram Ndiaye, ingénieur des ponts et chaussées et compagnon de la lutte, dont le rôle dans la construction des infrastructures du pays a été crucial. Aux côtés de Sékou Touré, Ndiaye et bien d’autres patriotes ont permis à la Guinée de se libérer du joug colonial et de construire un État indépendant.
En ce 66e anniversaire, la Guinée honore ces figures historiques, tout en regardant vers l’avenir, avec l’espoir de bâtir un pays toujours plus fort, uni, et prospère, fidèle à l’esprit du 28 septembre 1958.