Impulsé par le gouvernement guinée, à travers le département du Travail et de la Fonction publique, un atelier de validation de la politique nationale de la santé et sécurité au travail, s’est tenu le lundi 16 mai 2022 dans un complexe hôtelier à Coyah. Des cadres dudit département, des partenaires sociaux et des représentants du BIT et de l’OMS constituaient l’essentiel des cadres réunis à cet atelier.
Selon le secrétaire général du ministère du Travail et de la Fonction publique, Aboubacar Kourouma, confie à l’assistance que le CNRD leur demande de concevoir un cadre de travail décent pour l’ensemble des travailleurs du pays. Ce qui amène son département d’entamer cette mission par la mise en place d’un cadre légal règlementaire. « Quand on parle de travail décent, il faut voir l’environnement de travail, couvrir tous les risques professionnels. Toutes les maladies qui peuvent être liées au travail. Au lieu d’agir en aval, il faut plutôt faire de la prévention et donc c’est ce cadre réglementaire qui nous donne les outils, qui nous donnera la force d’aller dans le sens de la prévention » dira-t-il.
Abondant dans le même sens, le directeur national du SNST (Service National de Santé au Travail), Dr Alhousseine Yansané va déclarer que cette rencontre marque le début du processus de révision de la politique nationale de sécurité et de santé au travail en Guinée. « Le texte actuel date de 1998. 25 ans après, une réadaptation à la nouvelle vision des autorités actuelles s’impose » avant d’ajouter que « Nous voulons d’abord avoir l’engagement de l’État par la validation de ce document technique qui va nous permettre de penser bien évidemment dans le futur à mettre en place un profil national et un programme qui permettra bien sûr à la Guinée d’avoir une orientation en terme vraiment de surveillance en santé sécurité au travail. ». Ainsi, il précisera que « l’objectif c’est vraiment de mettre en place un programme… ».
Quant à Bangoura Fodé Ousmane Point focal OMS question Santé et Sécurité au travail, il s’est réjoui de l’engagement des uns et des autres pour la réussite de ce programme avant de rapporter que la première estimation commune de l’organisation mondiale de la santé OMS et l’organisation internationale du travail OIT révèle que les maladies et traumatismes liés au travail ont été responsables du décès de 1,9 millions de personnes en 2016. « Les maladies non transmissibles étaient responsables de 81% des décès et les accidents de travail étaient quant à eux responsables de 19% des décès. ». Dans la même lancée, M. Bangoura rapporte que « L’OMS et L’OIT estiment que ce premier rapport de suivi mondial conjoint permettra aux décideurs de mesurer la détérioration de la santé liée aux travails au niveau national, régional et mondial. Ils pourraient ainsi mieux cibler les champs d’application, de la planification, le calcul des coûts, de la mise en œuvre et planification des interventions appropriées pour améliorer la santé de la population des travailleurs et l’équité dans le domaine de la santé. ». Ce qui le fera dire que « des mesures supplémentaires sont nécessaires pour garantir les lieux de travail plus simples, plus sûrs, plus résilients et plus justes socialement grâce aux rôles central joués par la promotion de la santé au travail et les services de santé au travail ».
L’atelier de Coyah s’est déroulé deux jours durant. Il est à souligner que cette rencontre a eu lieu après une tournée du ministère du Travail et de la Fonction publique sur le littéral. Une tournée qui a permis de nombreux manquements sur le cadre du travail au niveau au niveau des sociétés minières.
Makoura Camara