« Les Violences basées sur le genre (VBG) sont l’un des fléaux les plus répandus dans le Monde. » Dit-on.
C’est dans ce cadre que le Projet Jhpiego à travers l’équipe de Hauts Serives de Qualités (HSD) a organisé ce vendredi, 10 juin 2022, la réunion de Coordination des Comités préfectoraux de prévention et de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) dans les préfectures de Fria, Boffa et Boké.
Dans son discours, le directeur préfectoral de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, Morlaye Kéita a invité les acteurs à coordonner leurs efforts pour lutter contre les abus sexuels et tant d’autres discriminations faites aux femmes.
Dans une brève intervention, la Conseillère technique, Seigneur VBG, Mme Denise Diaby remobilise les différents acteurs à partager les informations liées aux VBG pour harmoniser les stratégies d’intervention sur le terrain à travers l’aise à disposition des outils de collecte et d’informations fiables.
D’après une enquête nationale réalisée en 2009 sur les violences basées sur le genre puis actualisée en 2017 par le Ministère de l’action sociale grâce à l’appui des Agences de Nations Unues confirme que le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans sont victimes des violences qui se manifestent sous plusieurs formes.
Ouvrant les travaux, le préfet de Boké, Colonel Sény Sylver Camara estime que le genre est et demeure un enjeu majeur de par sa persistance et son ampleur. C’est pourquoi, il a insisté sur la diversification des réflexions, le renforcement des capacités des filles et femmes à exercer leurs libertés d’action, l’accès des femmes à Justice, l’accès à un emploi décent, l’égalité professionnelle et la participation des femmes aux espaces de décisions économiques, politiques et sociales.
La même enquête nationale citée plus haut, indique évoque les mutilations génitales féminines avec un taux de prévalence de 97%, le mariage précoce dont le taux de prévalence est le plus élevé dans la sous région avec une moyenne 3 filles sur 5 mariées avant leur 17 année, les violences conjugales enregistrées en milieu urbain et rural avec un taux de prévalence de 85% soit 8 femmes sur 10 mariées ou en union libre sur l’ensemble du territoire ainsi que les violences en milieu scolaire qui ont atteint un taux de 77% de victimes parmi les élèves.
Cette même enquête montre que les violences sexuelles sont sont dans l’ordre de 49,7%.
A en croire à la même enquête, la connaissance des VBG est de 79% au niveau des prestataires de santé et de 85% au niveau des services de sécurité et des communautés.
Mamadouba Camara