Le monde de nouveau en voie d’urbanisation rapide, selon l’ONU

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Unsplash/Aleksandr Buynitskiy
Un résident de Shanghai observe la ville depuis la rive du fleuve Huangpu.

L’urbanisation rapide n’a été que temporairement retardée par la pandémie de COVID-19, selon un nouveau rapport produit par ONU-Habitat, qui prévoit que la population urbaine mondiale augmentera de quelque 2,2 milliards de personnes d’ici 2050.

L’exode urbain suite à la pandémie vers la campagne ou les petites villes, perçues comme plus sûres, ne modifiera pas le cours général de l’urbanisation du monde, selon le rapport sur les villes du monde 2022 d’ONU-Habitat.

Malgré une plus grande incidence du virus dans les zones urbaines et les difficultés économiques entrainées par la pandémie, les villes attirent de nouveau les personnes à la recherche d’un emploi, d’une éducation, d’une formation, ou fuyant des conflits.

Les populations urbaines existantes continuent de croître avec la hausse du taux de natalité, en particulier dans les pays à faible revenu, et la population urbaine devrait passer de 56% du total mondial en 2021 à 68% en 2050.

« L’avenir de l’humanité est sans aucun doute urbain »

« Les villes sont là pour rester et l’avenir de l’humanité est sans aucun doute urbain », selon le rapport, qui indique tout de même que les niveaux d’urbanisation sont inégaux, avec un ralentissement de la croissance dans de nombreux pays à revenu élevé.

Ho Chi Minh Ville, au Viet Nam.
Unsplash/Peter Nguyen
Ho Chi Minh Ville, au Viet Nam.

« L’urbanisation reste une tendance lourde du 21e siècle », a déclaré Maimunah Mohd Sharif, Directrice exécutive d’ONU-Habitat.

« De nombreux défis ont été exposés et exacerbés par la pandémie mais l’optimisme prévaut car la COVID-19 nous a donné l’occasion de reconstruire autrement. Avec de bonnes politiques et une gouvernance volontaire, nos enfants pourront hériter d’un avenir urbain plus inclusif, plus vert, plus sûr et plus sain », a-t-elle déclaré.

Appelant à reconnaître que le statu quo qui a mené à 2020 était « à bien des égards un modèle de développement urbain non durable », elle a invité à s’inspirer des meilleures pratiques apprises dans les ripostes à la COVID-19 et à la crise climatique.

Un rapport résolument optimiste

La diffusion du rapport cette semaine coïncide avec la tenue de la onzième session du Forum urbain mondial, la principale conférence mondiale sur le développement urbain durable. Elle se tient à Katowice, en Pologne, du 26 au 30 juin, à l’initiative d’ONU-Habitat en collaboration avec le gouvernement polonais et les autorités de la ville.

Vue sur la ville de Yangon, au Myanmar, au coucher du soleil.
Unsplash/Anjani Kumar
Vue sur la ville de Yangon, au Myanmar, au coucher du soleil.

Face aux avertissements concernant les dangers auxquels sont confrontées les villes, qu’il s’agisse d’une hausse soudaine de l’inflation et du coût de la vie, de perturbations de la chaîne d’approvisionnement, du changement climatique ou de nouveaux conflits armés, le rapport présente une vision optimiste dans laquelle les villes sont plus équitables, plus vertes et davantage fondées sur la connaissance.

Le rapport appelle les gouvernements nationaux, régionaux et locaux à s’engager davantage et à adopter des « technologies innovantes » et des « concepts » de vie urbaine tels que la « ville en 15 minutes ». Popularisé à Paris, Melbourne et dans d’autres endroits, le concept réside sur l’objectif que les habitants puissent satisfaire la plupart de leurs besoins quotidiens en 15 minutes de trajet.

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