La nouvelle facilité cible 20 millions de petits exploitants agricoles africains, pour mettre fin à la dépendance à l’égard des importations alimentaires depuis la Russie et l’Ukraine |
ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 19 juillet 2022/ — Pour aider l’Afrique à atténuer les effets de la hausse des prix alimentaires et l’inflation qu’entraînent la guerre de la Russie en Ukraine, le changement climatique et la pandémie de Covid-19, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) a donné son feu vert à 24 programmes accélérés. La première série d’approbations s’inscrit dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de la Banque (https://bit.ly/3cnlHcc), une initiative dotée de 1,5 milliard de dollars, que la Banque a lancée en mai 2022. Objectifs : renforcer la sécurité alimentaire, la nutrition et la résilience en Afrique. La Facilité entend procurer des semences certifiées et un accès aux engrais agricoles à 20 millions de petits exploitants africains. En outre, elle soutiendra la gouvernance et les réformes politiques pour encourager l’investissement dans le secteur agricole en Afrique. La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence devrait permettre aux agriculteurs africains de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, pour un montant estimé à 12 milliards de dollars. Au 15 juillet 2022, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque avait approuvé un total de 1,13 milliard de dollars en financements mixtes pour les programmes que la Facilité d’urgence déploie dans 24 pays : huit en Afrique de l’Ouest, cinq en Afrique de l’Est, six en Afrique australe, quatre en Afrique centrale et un en Afrique du Nord. « C’est une semaine historique pour la Banque africaine de développement et la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence », s’est réjouie Beth Dunford, vice-présidente de la Banque pour l’Agriculture et le Développement humain et social. « Ces programmes vont permettre de se procurer les semences adaptées au climat dont nous avons tant besoin, d’accéder à des engrais abordables et d’engager des réformes politiques pour permettre au secteur agricole de fournir des solutions immédiates, à moyen et à long terme, aux défis auxquels les pays membres régionaux sont confrontés. » La Facilité africaine de production alimentaire d’urgence conçoit des programmes destinés à répondre aux demandes d’un plus grand nombre de pays africains. La Facilité se concentre sur les cultures de base qu’importent de nombreux pays du continent, en grande partie de Russie et d’Ukraine. Or, pour l’Afrique, la guerreentre ces deux pays entraîne un déficit d’au moins 30 millions de tonnes de denrées alimentaires. Une mise en œuvre réussie de la Facilité va donc permettre de produire 38 millions de tonnes de denrées alimentaires, soit plus que la quantité importée cumulée de Russie et d’Ukraine. Les agriculteurs africains produiront alors quelque 11 millions de tonnes de blé, 18 millions de tonnes de maïs, 6 millions de tonnes de riz et 2,5 millions de tonnes de soja. Le programme s’appuie sur le succès de l’initiative Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique (https://bit.ly/3PD5L42) (TAAT, sigle en anglais) de la Banque. Lancée en 2019, TAAT a fourni des variétés de semences de blé tolérantes à la chaleur à 1,8 million d’agriculteurs répartis dans sept pays. Ce qui s’est notamment traduit par une hausse de 2,7 millions de tonnes de la production de blé, équivalent à 840 millions de dollars. Liste exhaustive des pays bénéficiaires du premier lot d’approbations : Afrique de l’Ouest (8) : Côte d’Ivoire, Gambie, Libéria, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. Pour de plus amples informations sur la Facilité africaine de production d’urgence, cliquer ici (https://bit.ly/3ocpD27). Distribué par APO Group pour African Development Bank Group (AfDB). |