© UNICEF/Christine Nesbitt
Un enfant est assis à l’intérieur d’un véhicule incendié lors des combats dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie.
30 août 2022
Alors que le conflit s’intensifie dans la région éthiopienne du Tigré, les enfants de cette partie septentrionale du pays en sont « les victimes innocentes », a alerté mardi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance déplore les récents bombardements de villages dans la région d’Afar, à la frontière du Tigré, au cours des derniers jours. Selon l’agence, ces attaques ont tué des enfants et en ont blessé beaucoup d’autres.
« Une fois de plus, la recrudescence de la violence aveugle dans le nord de l’Éthiopie a privé des enfants de leur vie », a-t-elle souligné. « Une fois encore, l’UNICEF appelle toutes les parties à accepter une cessation immédiate des hostilités – pour le bien des enfants d’Éthiopie et de leur avenir ».
Des enfants pris pour cible
© UNICEF/Tanya Bindra
Une fille se tient devant sa maison dans la région du Tigré, en Éthiopie.
A noter que l’UNICEF avait déjà condamné fermement vendredi dernier la frappe aérienne qui a eu lieu à Mekele, la capitale de la région du Tigré, en Éthiopie. La frappe a touché une école maternelle, tuant et blessant plusieurs enfants.
Elle avait exhorté toutes les parties à cesser immédiatement les hostilités. « Une fois de plus, l’escalade de la violence dans le nord de l’Éthiopie fait payer aux enfants le plus lourd tribut. Depuis près de deux ans, les enfants et les familles de la région subissent les affres de ce conflit. Il est temps d’y mettre un terme », avait fait valoir dans un communiqué, Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF.
A la suite de la reprise des combats, les livraisons de l’aide humanitaire par la route sont suspendues depuis la semaine dernière, le 24 août dans le Tigré. De même, le service aérien des Nations Unies, (UN Humanitarian Air Service), n’a pas été en mesure de s’envoler à destination et en provenance du Tigré depuis le 25 août, ce qui a interrompu le transport de liquidités opérationnelles, ainsi que la rotation des travailleurs humanitaires.
Une situation humanitaire « alarmante » dans le nord de l’Éthiopie
Face à cette situation, l’ONU réitère son appel à toutes les parties au conflit pour qu’elles facilitent immédiatement la reprise du passage rapide et sans entrave des travailleurs et des fournitures humanitaires dans tout le nord de l’Éthiopie, conformément au droit humanitaire international.
Plus largement, l’ONU estime que la situation humanitaire dans le nord de l’Éthiopie reste alarmante. « Des rapports non confirmés font état de déplacements dans les zones de la ligne de front dans les régions d’Amhara et d’Afar », a déclaré lundi à New York, Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Dans la région d’Amhara, un couvre-feu a été imposé à Debark, à Dessie et à Waldiya de 19 heures à 6 heures du matin. Cette nouvelle donne a « un impact sur la circulation des civils, l’accès aux services médicaux d’urgence et, bien sûr, les services commerciaux », a ajouté M. Dujarric.