En Inde, un Sommet de l’OMS aboutit à des engagements en faveur de la médecine traditionnelle

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OMS
L’OMS et le gouvernement indien ont convenu de créer le Centre mondial de l’OMS pour la médecine traditionnelle à Jamnagar, dans le Gujarat, en Inde.

Le Sommet, qui a réuni des ministres de la Santé du G20 et d’autres pays, des scientifiques, des praticiens de la médecine traditionnelle, des agents de santé et des membres de la société civile de 88 pays à Gandhinagar, Gujarat, Inde, a permis à toutes les parties prenantes de partager leurs expériences uniques, leurs meilleures pratiques et leurs idées de collaboration.

Parmi eux, divers membres de communautés de peuples autochtones de différentes régions du monde (Australie, Bolivie, Brésil, Canada, Guatemala et Nouvelle-Zélande, entre autres) pour lesquels de nombreuses approches de médecine traditionnelle jouent un rôle fondamental non seulement dans les soins de santé, mais aussi dans la culture et les moyens de subsistance.

Un scientifique extrait des ingrédients de plantes dans un laboratoire au Ghana, où environ 70 % des patients utilisent des plantes médicinales.
OMS/Ernest Ankomah
Un scientifique extrait des ingrédients de plantes dans un laboratoire au Ghana, où environ 70 % des patients utilisent des plantes médicinales.

Des données probantes et des innovations

Les résultats préliminaires de l’enquête mondiale de l’OMS sur la médecine traditionnelle, communiqués lors du sommet, indiquent qu’une centaine de pays disposent de politiques et de stratégies nationales liées à la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative.

Dans de nombreux États membres de l’OMS, les traitements de ce type de médecine font partie des listes de médicaments essentiels, des ensembles de services de santé essentiels et sont couverts par les régimes nationaux d’assurance maladie.

Aussi, une grande majorité de personnes ont recours aux interventions de la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative pour le traitement, la prévention et la gestion des maladies non transmissibles, les soins palliatifs et la réadaptation.

Le Sous-directeur général de l’OMS chargé de la couverture sanitaire universelle et des parcours de vie, Dr Bruce Aylward, a ainsi souligné la nécessité de « disposer d’une base factuelle plus solide – une priorité de l’OMS – pour permettre aux pays d’élaborer des réglementations et des politiques appropriées en matière de médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative ».

Le sommet a également mis en lumière le rôle important que peut jouer l’intelligence artificielle pour exploiter les données complexes disponibles sur la médecine traditionnelle et identifier les pratiques prometteuses en vue d’une évaluation scientifique plus poussée.

À terme, et avec des garanties d’éthique et d’équité, ces données peuvent se traduire par des politiques qui accélèrent l’utilisation sûre et efficace de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé.

Une femme reçoit un traitement d'acuponcture.
© Unsplash/Katherine Hanlon
Une femme reçoit un traitement d’acuponcture.

Pour une planète plus saine et des personnes en meilleure santé

« Ensemble, nous avons gentiment bousculé le statu quo qui a trop longtemps séparé les différentes approches de la médecine et de la santé », s’est félicité le Directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le Dr Hans Kluge, lors de la clôture du sommet.

Il est clair que nous avons encore un long chemin à parcourir pour utiliser la science afin de mieux comprendre, développer et réaliser le plein potentiel des approches de la  médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative  

Selon lui « en nous attaquant aux silos, nous affirmons que nous collaborerons d’autant plus pour trouver les meilleurs moyens d’intégrer les médecines traditionnelles, complémentaires et intégratives dans le cadre des soins de santé primaires et de la couverture sanitaire universelle ».

Dr Kluge a réitéré « qu’il était crucial d’obtenir de meilleures preuves de l’efficacité, de la sécurité et de la qualité des médecines traditionnelles et complémentaires. Cela implique des méthodologies innovantes pour l’évaluation des résultats ».

Pour sa part la Conseillère stratégique principale et responsable du Centre mondial de la médecine traditionnelle de l’OMS, qui a également dirigé l’organisation du sommet, s’est félicitée de la prise de connaissance lors des travaux.

« Nous avons beaucoup appris sur les politiques, les outils et les pratiques existants. Mais il est clair que nous avons encore un long chemin à parcourir pour utiliser la science afin de mieux comprendre, développer et réaliser le plein potentiel des approches de la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative pour améliorer la santé et le bien-être des personnes en harmonie avec la planète qui nous nourrit », a déclaré Dre Shyama Kuruvilla.

Le document de synthèse du sommet comprend les conclusions et les engagements des participants sur des questions très diverses, telles que la politique mondiale, le leadership, l’innovation, le personnel de santé, les données, les preuves, le suivi, la réglementation, les cadres juridiques, la protection de la biodiversité et le développement durable

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