Comme on le dit souvent : ‘’le manchot aura beau caché son infirmité, un jour, elle sera dévoilée’’. Comme tel, la course effrénée à l’enrichissement illicite et son lot de corruption continue d’étaler ses tentacules. Si avant, c’est seulement les intellectuels véreux qui s’y évertuent, dorénavant, ce sont les corps habillés qui s’y illustrent. Mais, pas les moindres. Et pour s’en rendre compte, mettez un pied dans les zones minières, vous serez estomaqués et largement servis.
Avec le nouveau ministre des Mines et de la Géologies, Bouna Sylla, la pratique s’empire et prend même des proportions inquiétantes. « L’ingérence des hommes en uniforme dans les attributions du département des Mines continue de plus belle sous le magistère du Ministre Bouna. On dirait même que c’est l’ombre de l’ancien ministre Moussa Magassouba qui continue à planer sur le fonctionnement du département », nous le confirme (sous couvert de l’anonymat) un observateur bien intéressé des questions minières dans notre pays.
Notre interlocuteur rappelle en exemple ce qui s’est passé à GDM et AMR où des hommes en uniformes envoyés par des hauts gradés tapis dans l’ombre, avaient fait irruption pour sommer l’arrêt des travaux. Toutes ces exactions sont connues du ministre, mais qui, malheureusement ne dit mot.
D’ailleurs, comme à son temps, une montagne de courriers avait été adressée à l’ancien ministre des Mines, Moussa Magassouba, mais qu’il refusait toujours de signer.
Il faut surtout relever à travers ces pratiques, la non maîtrise du code minier par les auteurs de ces ingérences dans le secteur. S’offrant ainsi les attributions du ministère des Mines et de la Géologie. Le tout sous le silence coupable des responsables dudit Département.
Par ailleurs, l’on se demande pourquoi ces hommes en uniformes ne vont pas pour l’intérêt supérieur de la Guinée à la SBG et à Ashapura, toutes poursuivies et dénoncées dans la presse pour n’avoir pas respecté leurs conventions ? ou encore dans d’autres sociétés minières notamment à Boké où les sociétés sont à la solde de certaines autorités locales et autres hauts gradés de l’administration militaire et font tout sauf respecter le contenu local.
Il est donc temps pour le ministre Bouna Sylla de sortir de son long sommeil sinon le syndrome Magassouba risque de l’affecter et de l’emporter. Plus loin, c’est le ministère des Mines et de la Géologie qui ne fera aucun résultat reluisant.
C’est aussi le lieu de rappeler que seul le président de la république est habilité à demander la révision des contrats et conventions miniers en République.
A bon entendeur, paix et salut !