Département d’État des États-Unis
Bureau du porte-parole
Le 29 avril 2024
Communiqué de presse
La déclaration conjointe suivante a été publiée par les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique.
Les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis sont gravement préoccupés par les informations faisant état de massacres de civils par les forces militaires burkinabè à la fin du mois de février. Un récent rapport de Human Rights Watch expose de façon détaillée des témoignages directs sur l’exécution d’au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans les localités de Nondin et de Soro, dans la province du Yatenga, au Burkina Faso. Nous appelons les autorités de transition à mener une enquête approfondie sur ces massacres et à demander des comptes aux responsables.
Nous présentons nos plus sincères condoléances aux proches de toutes les victimes des violences perpétrées au Burkina Faso ces derniers mois, y compris les chrétiens et les musulmans tués par des groupes terroristes dans leurs lieux de culte, ainsi que les membres des forces armées qui ont été tués. Nous appelons tous les acteurs au Burkina Faso à respecter les droits de la personne et à se conformer au droit international humanitaire, comme il se doit. La seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale.
Nous nous opposons fermement à la suspension de médias, tels que la Voix de l’Amérique (VOA) et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de relayer l’information à travers leurs articles. Cette décision coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui nous rappelle que les sociétés sont renforcées, et non menacées, par un public bien informé et des expressions d’opinion reposant sur des informations fiables. Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles. Nous exhortons le Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso à revoir sa décision de suspendre des médias.