Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit samedi « gravement préoccupé » par « l’escalade dramatique » des événements à Beyrouth au cours des dernières 24 heures.
Selon les médias, Israël a annoncé, samedi, que le leader du groupe armé Hezbollah, au Liban, Hassan Nasrallah, a été tué par une frappe israélienne dans son fief de la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth. Le Hezbollah a confirmé sa mort. L’armée israélienne a de nouveau bombardé la banlieue sud de Beyrouth, samedi.
S’éloigner du bord du gouffre
« Ce cycle de violence doit cesser maintenant et toutes les parties doivent s’éloigner du bord du gouffre. Le peuple du Liban, le peuple d’Israël, ainsi que l’ensemble de la région, ne peuvent pas se permettre une guerre totale », a dit le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.
Le chef de l’ONU exhorte les parties à s’engager à nouveau à mettre en œuvre pleinement la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité et « à revenir immédiatement à une cessation des hostilités ».
Il réitère également son appel à un « cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages qui y sont détenus ».
Eviter une guerre régionale
Vendredi, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation au Moyen-Orient, M. Guterres a estimé qu’il fallait « éviter à tout prix une guerre régionale », notant que « les ondes de choc provoquées par les morts et les destructions sans précédent à Gaza menacent désormais de précipiter toute la région dans l’abîme ».
La guerre au Liban « pourrait conduire à une nouvelle escalade impliquant des puissances extérieures », a dit le Secrétaire général, déclarant soutenir « pleinement la proposition d’un cessez-le-feu temporaire, qui permettrait l’acheminement de l’aide humanitaire et ouvrirait la voie à la reprise de négociations sérieuses pour une paix durable ».
« Nous avons besoin de ce cessez-le-feu maintenant. Nous ne pouvons pas nous permettre de mener des négociations sans fin, comme celles menées concernant Gaza », a dit vendredi le chef de l’ONU, notant que « Gaza reste l’épicentre de la violence. Et Gaza est la clé pour y mettre fin ».