Les observateurs africains s’intéressent de plus en plus aux sujets abordés par la presse internationale, qu’il s’agisse des guerres dans le monde ou des élections présidentielles. Chaque événement déclenche de vifs débats, souvent dans des lieux publics comme les cafés, restaurants et entre amis autour des « bradas ». Ces discussions sont amplifiées par l’usage des téléphones connectés, qui permettent aux plus jeunes de suivre les actualités internationales et de mener des échanges animés.
Le vendredi 27 septembre 2024, une rencontre a eu lieu à la Trump Tower, à New York, entre le candidat républicain à la présidence, Donald Trump, et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy. Cette rencontre, survenue après une visite de Zelenskyy à Washington où il s’était entretenu avec Joe Biden et Kamala Harris, a suscité de nombreux débats dans le monde entier.
Le président ukrainien est arrivé dans la matinée à la Trump Tower, propriété de l’ancien président. Lors de cette entrevue, Donald Trump a exprimé sa volonté de « résoudre la guerre en Ukraine » s’il est élu président des États-Unis. Il a déclaré : « Cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu, mais nous allons la résoudre. »
Cette rencontre a été perçue par certains observateurs africains comme un geste stratégique visant à renforcer la légitimité de Zelensky sur la scène internationale. Pour d’autres, elle pourrait nuire à la crédibilité de Donald Trump, perçu comme se compromettant avec un conflit armé.
Certains analystes y voient également des enjeux économiques. En tant qu’homme d’affaires, Donald Trump pourrait être motivé par des intérêts financiers, cherchant à accéder à des ressources ou à sécuriser des investissements américains en Ukraine. Cette dimension économique est jugée cruciale dans l’analyse de l’entrevue.
Cependant, des critiques émergent aussi du fait que Trump se concentre sur l’Ukraine alors que des conflits tout aussi dramatiques, en Afrique ou en Palestine, continuent de faire des victimes. Les observateurs africains s’interrogent sur la cohérence des candidats à la présidence américaine, qu’il s’agisse de Kamala Harris ou de Donald Trump, à intervenir dans certains conflits tout en ignorant d’autres.
L’expression de Trump lors de sa rencontre avec Zelensky a relancé le débat sur l’allocation des ressources mondiales. Dans des pays en développement comme la Sierra Leone ou le Liberia, les conflits armés entraînent des souffrances humaines considérables et détournent des ressources qui pourraient être utilisées pour le développement économique et social. Nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi des sommes astronomiques sont investies dans des guerres géopolitiques alors que des millions de personnes vivent dans la pauvreté.
Il est urgent de repenser les priorités mondiales et de trouver des solutions durables pour mettre fin aux conflits et réduire les inégalités. En conclusion, la promesse de Donald Trump de résoudre la guerre en Ukraine soulève des questions complexes sur la gestion des conflits et la justice sociale.
Oumar Lalmas Diabaté
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