Le secteur minier en Afrique, longtemps dominé par des pratiques néocoloniales et des intérêts étrangers, est en pleine transformation grâce à l’engagement de dirigeants visionnaires tels qu’Ahmed Kanté, Administrateur Général d’AGB2A-GIC. Ce dernier a récemment accueilli Mohamed Keita, professeur malien et figure montante du panafricanisme, sur les installations de la mine d’AGB2A-GIC à Boffa et Fria, en Guinée. Cette visite a marqué un tournant important dans les discussions sur l’avenir du secteur minier en Afrique de l’Ouest.
Lors de cette visite, Mohamed Keita a exprimé une émotion profonde, soulignant l’importance de l’initiative et de l’impact qu’elle pourrait avoir non seulement sur la Guinée, dont les autorités de la transition ont rendu possible cette expérience prometteuse, mais aussi sur toute l’Afrique. « Les mots me manquent pour exprimer ce que j’ai ressenti. J’ai vu l’espoir pour la Guinée, le Mali et l’Afrique entière », a déclaré Keita, impressionné par les stratégies mises en œuvre sous la direction d’Ahmed Kanté. Ce dernier a réussi à introduire un modèle économique basé sur un business model assurant une exploitation plus équitable des ressources naturelles, tout en protégeant mieux les intérêts des nationaux et des communautés. Une véritable rupture avec les modèles extractifs du passé, fondés sur la suprématie triomphante et affichée du capital sur la ressource minière, de l’artificiel sur le naturel : une fiction enseignée dans les plus grandes universités et mémorisée par leurs diplômés, et qui a longtemps été la base de l’économie telle qu’elle a été enseignée, depuis Adam Smith jusqu’aux représentants des institutions financières et monétaires mondiales.
Keita a salué cette approche, qualifiant ce changement de « paradigme radical », qui pourrait permettre aux Africains de mieux profiter de leurs richesses. « Nous, les Africains, avons été appauvris par un système de prédation vicieux », a-t-il ajouté, mettant en lumière l’importance de lutter contre les pratiques qui ont historiquement profité aux puissances étrangères et qui, récemment, sont remises en cause par les BRICS. L’objectif, selon Keita, est de bâtir un secteur minier capable de stimuler le développement économique tout en apportant des bénéfices directs aux Africains dans un système gagnant-gagnant.
Les échanges entre Keita et Kanté ne se sont pas limités à la Guinée. En véritable stratège, Keita a partagé ses ambitions pour une coopération accrue entre les nations africaines. Il a ainsi annoncé qu’il travaillerait à renforcer les liens entre la Guinée et d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en vue de mettre en place des stratégies communes pour un secteur minier africain autonome. « Les Maliens commencent à vous connaître peu à peu. Bientôt, votre nom sera sur les lèvres du peuple malien et des autorités de la Transition », a précisé l’un des proches de Keita, témoignant de l’impact grandissant d’Ahmed Kanté dans la région. Par ailleurs, Keita a ajouté : « Je vais parler de vous et tout mettre en œuvre pour organiser un rendez-vous avec les autorités du Burkina », précisant qu’il n’excluait pas d’étendre cette démarche à d’autres pays de la région afin de promouvoir l’idée d’une indépendance économique véritablement africaine.
Ce partenariat et cette solidarité régionale visent à extraire l’Afrique des griffes des pratiques coloniales et néocoloniales. « Je me déclare votre ambassadeur dans l’AES (Afrique de l’Ouest) », a dit Mohamed Keita avec conviction, soulignant son engagement total dans cette mission. Il a exprimé sa détermination à mener une lutte intellectuelle et culturelle pour libérer l’Afrique de la dépendance économique, en mobilisant non seulement les élites, mais aussi les masses populaires, les établissements scolaires, universitaires et les mouvements sociaux.
Ahmed Kanté, pour sa part, a également exprimé sa confiance en la réussite de cette vision commune. « Merci beaucoup Mohamed. Je suis vraiment convaincu que ton message ne sera pas vain, nous vaincrons ceux qui nous sucent le sang. Nous nous déploierons au niveau des élites, mais aussi au niveau des centres du savoir que sont les établissements scolaires et universitaires, les partis politiques, les communautés et diverses autres structures sociales, dans le but ultime d’avoir la masse critique nécessaire pour le basculement intellectuel et culturel. Soyons forts et audacieux », a-t-il déclaré. Ce message fort traduit la conviction partagée que la véritable libération de l’Afrique passera par une transformation profonde de ses structures et superstructures intellectuelles et sociales.
Pour Keita, l’avenir est à l’émancipation économique du continent africain, et il ne compte pas ménager ses efforts pour faire entendre la voix de cette nouvelle génération de leaders panafricains. « Nous vaincrons ceux qui nous sucent le sang », a-t-il assuré, affirmant que ce combat pour l’indépendance économique est désormais une priorité absolue.
En conclusion, la visite de Mohamed Keita à AGB2A-GIC et ses échanges avec Ahmed Kanté ouvrent une nouvelle ère pour le secteur minier en Afrique, une ère de souveraineté et de prospérité partagée. Les deux hommes, porteurs de cette vision panafricaine, incitent à un renouveau économique qui pourrait bien être le moteur du développement durable et de l’autosuffisance du continent.
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