Conakry, 21 janvier 2025 – La Fédération syndicale des mines de Guinée et les fédérations professionnelles des mines, carrières et industries minières annoncent officiellement la relance de leur préavis de grève suspendu en décembre dernier. Cette décision fait suite à l’échec des discussions avec la partie patronale concernant la finalisation d’un accord collectif, signé le 28 avril 2024 à l’hôtel Atlantique de Conakry.
Un dialogue social dans l’impasse
L’Inter-syndicale rappelle que les négociations engagées de bonne foi avec la Chambre des mines et la Fédération patronale des mines de Guinée visaient à établir une convention collective bénéfique pour tous les acteurs du secteur. Cependant, malgré les concessions accordées par les représentants des travailleurs, la partie patronale a refusé d’accepter les propositions concernant le seuil d’entrée des agents de maîtrise et celui des cadres.
Lors d’une rencontre décisive le 15 janvier 2025 à l’hôtel Camaïeune, il était prévu de finaliser l’accord déjà signé. Or, l’intransigeance des employeurs a conduit les syndicats à constater une impasse, malgré l’intervention du président du Conseil national du dialogue social (CNDS) en décembre dernier.
Un ultimatum jusqu’au 30 janvier
Face à cette situation, l’Inter-syndicale des mines, carrières et industries minières a décidé d’activer le préavis de grève déposé le 23 décembre 2024. Celui-ci prendra effet à compter du mercredi 22 janvier 2025 et s’étendra jusqu’au vendredi 30 janvier à minuit.
Si aucune avancée significative n’est enregistrée d’ici cette échéance, les syndicats affirment qu’ils « se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux » pour faire valoir leurs revendications.
Un appel à la solidarité syndicale
Dans leur déclaration, les syndicats guinéens rappellent l’importance de l’unité et de la solidarité des travailleurs face aux défis du secteur minier. Ils exhortent l’ensemble des acteurs à soutenir le mouvement pour une amélioration des conditions de travail et une reconnaissance des sacrifices consentis par les employés du secteur.
« Vive le mouvement syndical guinéen, vive l’Inter-syndicale ! » conclut le communiqué, soulignant la détermination des travailleurs à défendre leurs droits.
Alors que le secteur minier est un pilier de l’économie guinéenne, cette grève annoncée pourrait avoir des répercussions majeures. Il reste à voir si les autorités et les employeurs feront un pas en direction des revendications des travailleurs avant l’échéance du 30 janvier.