Après une année de gestion à la tête du Gouvernement, le locataire du Palais de la Colombe a conféré ce mercredi, 5 mars 2025 avec la presse pour faire le bilan de ses activités. Pour la circonstance, le Premier ministre, Amadou Oury Bah était accompagné de son cabinet ainsi que certains membres du Gouvernement.
Le Chef du Gouvernement a surtout accentué sa communication sur la facilitation d’un cadre de dialogue structuré et responsable que son équipe et lui ont réussi à instaurer depuis son arrivée.
Ensuite, le Premier ministre Amadou Oury Bah a exprimé tout son soutien à la Transition dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya. Le locataire du Palais de la Colombe a notamment mis un accent particulier sur le bilan du Général Doumbouya. « Le bilan du Général Président parle de lui-même. L’immersion qui a été faite auprès des populations montre qu’il y a une attente positive. Ce qui est en train d’être fait peut s’améliorer et se stabiliser au fil du temps, dans les secteurs les plus importants ». Pour le Premier ministre, Chef du Gouvernement, la Transition dirigée par le Général d’Armée Mamadi Doumbouya est porteuse d’espoir, en ce sens qu’elle réside dans la stabilité qu’elle offre et l’adhésion populaire qui en découle.
Plus loin, Amadou Oury Bah a mis en avant ses principales préoccupations qui se résument surtout à la nécessité de garantir la stabilité dans le pays. Une stabilité qui ne peut être atteinte que par une action cohérente et réfléchie de la part des dirigeants actuels, qui doivent mettre en œuvre un programme qui transcende les intérêts individuels. « Il faut une démarche collective pour améliorer la situation, renforcer la stabilité et faire en sorte que les résultats soient à la hauteur des attentes », a souligné le Premier ministre.
Le locataire du Palais de la Colombe a également apporté des précisions sur le timing du retour à l’ordre constitutionnel : « Le timing est en train d’être étudié parce que la principale difficulté que nous devons surmonter, c’est la Constitution et le fichier électoral. Le fichier électoral peut être source de déstabilisation dans certains pays et depuis le début de la démocratisation de notre pays, nous n’avons pas réussi à avoir un fichier électoral suffisamment consensuel pour que tout le monde y aille sans se dire que le fichier est corrompu ou pas. C’est pourquoi, celui de cette fois est adossé au RAVEC. Nous sommes conscients de la difficulté ». Avant d’ajouter ce qui suit : « Je dois vous rassurer que c’est un objectif prioritaire du Président de la République. Ce n’est pas un processus que nous cherchons à banaliser, mais c’est le principe fondateur d’un pays qui sera assujetti à socle solide en ce qui concerne la gestion du processus électoral. Cette gestion du processus électoral, ce n’est pas seulement pour les élections à venir, mais c’est ça sera pour toutes les élections à venir dans notre pays ».
Parlant du respect des droits de l’homme en Guinée, le Premier ministre, Amadou Oury Bah a indiqué que le sujet est un enjeu majeur. Et de préciser : « Nous regrettons qu’il y ait des situations où des personnes peuvent être considérées comme disparues en République de Guinée. Parce que cela veut dire que nous avons encore du chemin à faire. En tant que Premier ministre chef du Gouvernement, j’ai indiqué à tout le monde, sur instruction du Président de la République, que tous les actes doivent être en relation étroite encadrée par l’ordre judiciaire. C’est très important. Il ne faut, en aucune manière, ouvrir une brèche où des actions extrajudiciaires peuvent compromettre le processus de transition actuel ou bien ternir l’image de la République et du Gouvernement. Je dois dire que tout ce qui s’est passé depuis juillet 2024 avec la disparition entre guillemets de Foniké Manguè et de Billo Bah, c’est quelque chose qui n’a pas servi les intérêts du Gouvernement . Au contraire, on était en train de négocier avec l’organisation de la Francophonie, et cette affaire est intervenue au moment où les conclusions étaient avancées. Qui était pénalisé dans cette affaire, c’est le Gouvernement. Je dis et je le répète, le Gouvernement de la République de Guinée et le CNRD n’ont pas d’intérêt à ternir tout ce qui a été fait depuis le 5 septembre 2021. Les pratiques qui avaient cours par le passé doivent être combattues à tous les niveaux », a-t-il indiqué.
Se prononçant sur le processus de dialogue en Guinée, notamment avec la classe politique, le Premier ministre explique : « Certes, ce n’est pas la grande messe de manière régulière, il fallait repenser et rendre efficace la dynamique. Comme vous le savez, l’essentiel des positions qu’il fallait clarifier en ce qui concerne la marche de la transition ont déjà été réglées dès la première année de la transition à travers un chronogramme, le dialogue inter-guinéen qui a fait émerger des résolutions sur ce qui est fondamental, un dialogue au niveau de l’ensemble de la population à travers les assises nationales. Il faut faire en sorte que la dynamique de réconciliation puisse évoluer », a signalé Amadou Oury Bah.
Poursuivant, le chef du Gouvernement rappelle que des initiatives allant dans le sens de cette dynamique sont en train d’être mises en œuvre sans tambour ni trompette.
D’un point de vue général, poursuit le Premier ministre, « le dialogue en Guinée est devenu un dialogue permanent.
Amadou M. Diallo