Le football, ce sport qui fait battre le cœur de millions de Guinéens, traverse une période de profonde crise. Après l’élan d’espoir et de gestion rigoureuse connu en 2011 sous la présidence de feu Aboubacar Bruno Bangoura, la discipline semble aujourd’hui sombrer dans le désordre et la désillusion.
Ce qui fut un exemple de rigueur et d’unité s’est mué en un système miné par le clanisme, les intérêts personnels et une mauvaise gouvernance. La transparence et le mérite ont cédé la place à l’opacité et à l’exclusion. Les projets novateurs sont relégués au second plan, les infrastructures sportives se dégradent dans l’indifférence générale, les jeunes talents ne bénéficient d’aucun accompagnement sérieux, et le football féminin demeure marginalisé.
Les conséquences sont visibles et alarmantes : les performances sportives chutent, l’enthousiasme des supporters s’effrite, et la confiance envers les instances dirigeantes est sérieusement entamée.
Il est impératif de briser ce cercle vicieux. Le football guinéen a besoin d’une réforme en profondeur. Il faut remettre le mérite au centre du jeu, redonner une chance aux véritables talents, valoriser les initiatives constructives, et surtout, extirper du système ceux qui freinent toute évolution.
L’heure n’est plus à la complaisance. Restaurer l’intégrité, l’éthique et la passion doit devenir un impératif collectif. Le football guinéen peut et doit redevenir une fierté nationale.