BERLIN – Une marche trop haute. Un formulaire illisible. Une réunion sans interprète.
Des détails ? Pour 1,3 milliard de personnes dans le monde, ce sont des obstacles quotidiens. C’est justement pour faire tomber ces barrières que plus de 100 pays se sont réunis au Sommet mondial sur le handicap, organisé dans la capitale allemande.
L’objectif est clair : intégrer pleinement les personnes handicapées dans les politiques de développement. Un engagement désormais partagé par une majorité de pays, notamment en Afrique.
L’Afrique trace la voie
À Nairobi, un pré-sommet a donné le ton. Le Sénégal, le Togo ou encore le Mali ont présenté leurs efforts pour faire avancer les droits des personnes handicapées. Une priorité mise en lumière : le Protocole africain sur le handicap, adopté en 2018, mais encore trop peu appliqué. Il protège pourtant plus de 80 millions de personnes sur le continent.
Jeunes et femmes en première ligne
Autre signal fort : l’Allemagne et l’Union africaine ont annoncé leur soutien aux organisations dirigées par des jeunes et des femmes handicapées. Un levier essentiel pour que les politiques ne soient plus pensées sans les premiers concernés.
La Déclaration Amman-Berlin : des engagements concrets
Le sommet s’est conclu par un engagement symbolique mais ambitieux : la Déclaration Amman-Berlin. Elle prévoit que 15 % des projets de développement soient véritablement inclusifs. Plus de 80 pays l’ont signée.