L’affaire impliquant Ahmed Kanté, telle que présentée dans un article, repose sur des accusations infondées qui ne résistent à aucune analyse juridique sérieuse. Loin d’un véritable contentieux judiciaire, il s’agit d’un dossier bâti sur des suppositions, des conflits économiques et des intérêts privés détournés en affaire criminelle.
1. L’absence d’infractions caractérisées
L’article évoque des accusations d’abus de confiance et de concurrence déloyale formulées par Alexandre Zotov contre Ahmed Kanté et d’autres associés. Or, selon le droit guinéen et les principes du droit des affaires, l’abus de confiance suppose qu’une personne détourne des biens ou des fonds qui lui ont été remis dans un cadre précis. Or, aucune preuve concrète ne vient démontrer qu’Ahmed Kanté aurait agi en ce sens.
De même, l’accusation de concurrence déloyale ne repose sur aucun élément matériel prouvant que les informations ou études financées par Zotov auraient été utilisées illégalement par Kanté. La création d’une société concurrente, si elle repose sur des bases légales, n’est en aucun cas un délit. Le droit des affaires permet la libre entreprise, sous réserve du respect des contrats et des engagements pris.
2. Une plainte tardive et entachée d’irrégularités
Le dossier prend une tournure encore plus suspecte lorsqu’il est précisé que la plainte déposée par Claude Lorcy a été reprise par sa veuve après son décès. Cette situation soulève plusieurs questions :
Le dossier initial avait-il une réelle consistance ?
Pourquoi attendre après le décès de Lorcy pour relancer la procédure ?
La veuve a-t-elle un intérêt légitime à poursuivre une plainte qui relevait avant tout d’un différend commercial ?
En l’état, il apparaît que cette procédure vise davantage à entretenir un contentieux économique sous une apparence judiciaire qu’à rechercher la vérité.
3. L’affaire SD Mining : Un précédent qui éclaire le contexte
L’article rappelle l’affaire SD Mining, dans laquelle un ancien ministre des Mines et un haut gradé auraient permis à cette société d’exploiter de la bauxite sans titre minier. Ce point est essentiel, car il montre que les véritables infractions minières n’ont pas concerné Ahmed Kanté, mais bien d’autres acteurs ayant permis des activités illégales.
Si la justice guinéenne se veut impartiale, alors il convient de poser la question suivante : Pourquoi ces faits graves n’ont-ils pas fait l’objet de poursuites, tandis qu’un simple conflit d’intérêts entre partenaires commerciaux devient un dossier judiciaire ?
4. Un risque de manipulation judiciaire
L’affaire semble être montée de manière à instrumentaliser la justice guinéenne pour des règlements de comptes. L’accusation floue, le recours à des témoins disparus et la reprise d’une plainte par une personne non directement impliquée dans les faits montrent une volonté de nuire plutôt qu’une quête de justice.
En droit, toute procédure doit être menée sur la base de preuves tangibles et dans le respect des principes de loyauté et d’équité. Or, dans cette affaire, tout laisse penser que l’objectif est de jeter le discrédit sur Ahmed Kanté plutôt que d’établir des responsabilités réelles.
Conclusion : Une affaire sans consistance juridique
Le droit ne se fonde pas sur des rumeurs ni sur des conflits d’intérêts mal déguisés. L’accusation portée contre Ahmed Kanté souffre d’un manque flagrant de fondement juridique et ressemble davantage à une tentative d’instrumentalisation de la justice qu’à une véritable affaire pénale.
Il appartient désormais aux juridictions compétentes de trancher sur la base de preuves concrètes et non sur des insinuations. Jusqu’à présent, rien ne prouve qu’Ahmed Kanté ait commis une infraction pénale justifiant une poursuite devant la CRIEF. En conséquence, tout amalgame visant à lui imputer des faits non établis relève plus de la diffamation que de la justice.