Le DG du Conseil Guinéen des Chargeurs, Monsieur Lanciné KEITA, ne serait-il pas au centre des interrogations ?
Le secteur du transport maritime en Guinée suscite d’importants débats quant à la gestion du suivi des marchandises et des substances minérales à destination et en provenance du pays.
Si la société System First Guinea (SFG), actuellement chargée de cette mission, opère avec professionnalisme en respectant un cahier des charges technique strict – générant ainsi plus de 10 millions de dollars par an pour l’État guinéen – des préoccupations persistent quant à la transparence des paiements effectués par certaines entreprises minières, notamment Ashapura.
Par ailleurs, la communication autour de ces opérations demeure insuffisante, et des interrogations émergent sur les manœuvres du Directeur Général du Conseil Guinéen des Chargeurs (CGC), Monsieur Lanciné KEITA, qui chercherait à imposer une nouvelle société ne répondant pas aux critères établis.
Des critères stricts pour garantir une gestion efficace
Le cahier des charges exigeait notamment :
- Une expérience avérée dans la gestion du Bordereau Électronique de Suivi des Cargaisons (BESC).
- Une application électronique fonctionnelle et en constante amélioration.
- Un réseau d’agents portuaires présents dans les principaux ports.
Une gestion opaque du CGC : un manque criant de communication
De nombreux acteurs du secteur dénoncent un manque de transparence dans la gestion administrative et financière du CGC. Les courriers adressés aux responsables resteraient sans réponse, et les documents officiels, au lieu d’être traités par les services compétents, seraient directement réceptionnés par le garde du corps de Monsieur Lanciné KEITA, en violation des procédures habituelles.
Cette situation alimente un climat de méfiance parmi les opérateurs économiques, qui peinent à obtenir des clarifications sur les décisions prises et les transactions en cours.
L’opacité autour des paiements miniers : où est passé l’argent de l’État guinéen ?
Un point de friction majeur concerne les paiements effectués par les sociétés minières pour le suivi de leurs cargaisons. La société Ashapura, par exemple, a récemment versé plus de 300 000 dollars, mais la destination exacte de ces fonds demeure floue.
Cette absence de transparence soulève des interrogations légitimes : où sont passés ces paiements ? Ont-ils été utilisés conformément aux réglementations en vigueur ?
D’après certaines sources, ces sommes auraient dû être allouées au financement des infrastructures de suivi et de contrôle, ainsi qu’à l’amélioration des services pour les chargeurs. Pourtant, aucune communication officielle n’a été faite sur la traçabilité de ces paiements, collectés par l’Agent Judiciaire de l’État, renforçant ainsi les inquiétudes des acteurs du secteur.
Une gestion à revoir pour restaurer la confiance
Bien que System First Guinea (SFG) assure sa mission avec professionnalisme, il est impératif que les instances en charge de la gestion des fonds adoptent une approche plus transparente et inclusive.
Le CGC, en tant qu’institution clé dans ce processus, gagnerait à améliorer sa communication et à instaurer des mécanismes de traçabilité plus rigoureux pour rassurer les partenaires et les opérateurs du secteur.
Pour garantir un climat de confiance et une gestion plus efficace du suivi des cargaisons, il est crucial de renforcer la transparence et la communication au sein des institutions concernées.
Une meilleure circulation des informations et un cadre clair pour la gestion des paiements permettraient d’éviter toute suspicion et de sécuriser davantage les transactions liées au secteur maritime en Guinée.