Une transformation à grande échelle des systèmes agroalimentaires menée par l’Afrique ne sera pas possible sans des solutions qui changent la donne, des investissements plus importants dans les petits exploitants agricoles et les organisations locales, des transformations structurelles, des innovations et des partenariats à tous les niveaux.
C’est ce qui ressort de l’événement spécial de haut niveau qui s’est tenue mardi en marge du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires + 2 (UNFSS+2), intitulé « Renforcer la souveraineté alimentaire et la résilience de l’Afrique grâce à des investissements durables ».
La rencontre a permis à des représentants de gouvernements, des Nations Unies, de l’Union africaine et d’autres partenaires d’échanger leurs points de vue sur la manière de profiter de l’élan donné à la transformation des systèmes agroalimentaires sous l’égide de l’Afrique afin de les rendre plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables.
Atouts de l’Afrique
Lors de son intervention le Directeur général de la FAO s’est félicité des atouts de l’Afrique, y compris ses ressources humaines et naturelles, tout en soulignant que, pour libérer tout le potentiel de ces précieux atouts, le continent a besoin de décisions et d’actions qui changent la donne.
QU Dongyu a cité l’investissement dans le développement social, en particulier chez les jeunes, les femmes et les petits exploitants agricoles, comme l’un des principaux domaines prioritaires.
Le chef de la FAO a également souligné la nécessité de passer à l’agriculture numérique sur le continent, notant que l’Organisation a lancé l’Initiative 1000 villages numériques, qui vise à identifier 1000 villages à travers le monde pour les convertir en villages numériques.
« Je vous encourage vivement à investir dans l’avenir – l’avenir pour l’innovation, l’avenir pour les jeunes », a déclaré M. Qu.
Accéder aux instruments financiers
D’une manière générale, les panélistes ont souligné l’importance de renforcer la mobilisation des ressources, d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques, en particulier dans le secteur agricole, d’améliorer le climat d’investissement et de remédier à l’architecture financière défaillante.
Ils ont évoqué la nécessité d’identifier les déficits de financement, de stimuler la production locale et d’améliorer les infrastructures rurales.
Les participants ont également souligné la nécessité de permettre aux agriculteurs d’accéder aux instruments financiers et aux ressources suffisantes, aux innovations, aux technologies et aux marchés. Ils ont également noté le rôle vital de l’engagement du secteur privé et des partenariats public-privé dans la réalisation d’une transformation efficace des systèmes agroalimentaires.
Pamis les participants à la réunion se trouvaient notamment Amina J. Mohammed, Vice-secrétaire générale des Nations Unies ; Alvaro Lario, Président du Fonds international de développement agricole (FIDA) ; Cindy McCain, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) ; et Josefa Leonel Correia Sacko, Commissaire à l’agriculture, au développement rural, à l’économie bleue et à l’environnement durable de la Commission de l’Union africaine.