Fidèle à sa vision, à sa mission et à son engagement de protéger les intérêts matériels et moraux des magistrats de Guinée à travers le partenariat et le réseautage solide, l’Association des Magistrats de Guinée (AMG) a pris part à la 26e conférence annuelle du Groupe régional Africain de l’Union internationale des Magistrats qui se tient pour la troisième fois à Bamako, du 19 au 24 février 2023.
L’AMG en tant que membre du Groupe Régional Africain de l’UIM, est représentée par son Président Mohamed DIAWARA, accompagné de la secrétaire chargée des Affaires sociales, Madame Juliette MAMY, du Secrétaire chargé de la presse et de la formation, Monsieur Kaman Magloire Théophile KOUADIO et d’un membre actif de l’Association, Monsieur Lamine TOURE.
Les délégués de l’AMG à ce grand évènement, organisé par le Syndicat Autonome de la Magistrature du Mali « S.A.M », poursuivent leur séjour de travail à Bamako.
La rencontre a connu la participation des Magistrats venus du Brésil, du Portugal, de l’Equateur, de l’Italie, bref d’Amérique, de l’Europe, de l’Asie, et d’Afrique.
L’ouverture officielle de cette rencontre s’est tenue au Centre international de conférences de Bamako (CICB), placée sous la présidence de Colonel Assimi GOÏTA, président du Conseil supérieur de la magistrature du Mali, en présence du Premier ministre, chef du gouvernement, du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, ainsi que des membres du Gouvernement malien, du Président du Conseil national de Transition (CNT), des présidents des Institutions, du maire de la Commune III, des partenaires au développement, le Corps diplomatique et consulaire.
En plus du thème principal « la promotion des droits de l’homme en période de crise », plusieurs thématiques ont été débattues telles que la lutte contre la corruption, la délinquance économique et financière, la cybercriminalité, le terrorisme et la criminalité transnationale organisée qui sont des menaces portant gravement atteinte aux droits de l’homme, à la gouvernance et à l’Etat de droit.
L’objectif de cette rencontre de haut niveau est de poursuivre ce cadre d’échange d’expériences et de bonnes pratiques visant à promouvoir l’indépendance des Magistrats, la sauvegarde de l’indépendance du pouvoir judiciaire, condition essentielle à la fonction juridictionnelle et de la garantie des droits de l’homme et des libertés.
A la réunion du Groupe Africain de l’UIM, tenue à l’hôtel Radisson Collection Bamako, Mohamed DIAWARA, après avoir remercié vivement le Syndicat Autonome de la Magistrature du Mali « S.A.M » pour leur hospitalité et la réussite de l’évènement et présenté le rapport annuel d’activités de l’AMG, a invité les Magistrats des Etats présents à être vigilants et prudents, sinon, selon lui, il y a un gros risque qu’ils disparaissent, non pas en tant que Magistrats mais en tant que pouvoir judiciaire.
Dans bon nombre d’Etats, il y a sans nul doute des braquages du pouvoir judiciaire car, à date, certains de nos pairs épaulent les politiques à fouler aux pieds l’indépendance des magistrats, ajoutait-il.
Nous devons nous unir davantage pour la sauvegarde de l’indépendance du pouvoir judicaire dans nos Etats respectifs. Seules les Associations pourront œuvrer dans ce sens, pas le Conseil Supérieur de la Magistrature qui, bien que censé garantir l’indépendance et la carrière des Magistrats, est pratiquement plus proche des politiques dans plusieurs Etats, concluait-il.
Il faut rappeler que l’union Internationale des Magistrats a été fondée en 1953 à Salzbourg (Autriche). C’est une organisation internationale professionnelle apolitique ayant statut d’observateur au sein de l’assemblée générale des Nations Unies. Elle regroupe non pas des individus, mais des Associations nationales de Magistrats. Elle est composée de 94 associations présentes sur les cinq continents à travers le Groupe Régional Africain, l’Association européenne des magistrats, le Groupe ibéro-américain et le Groupe asiatique, nord-américain et océanien.
Moussa Traoré