Situé à plus de 300 km de la capitale Conakry, la préfecture de Boké, considérée comme la zone économique spéciale de la Guinée est aujourd’hui l’un des chefs lieux des préfectures les plus “pauvres” du pays.
Pas de route digne de nom, pas d’eau potable, pas de courant 24h/24, pas d’infrastructures de base de qualité.
Cette ville riche, de par son sous-sol, ressemble à une cité perdue.
Pourtant, elle génère beaucoup de fonds dynamisant l’économie nationale.
Aux yeux des visiteurs de cette cité minière, ce qui frappe en premier lieu, c’est l’état de ses routes complètement dégradées et démontées par manque d’entretien régulier de la part des autorités compétentes.
Or, comme le disait l’autre, « Le développement d’un pays ou d’une ville se mesure par la qualité de ses infrastructures routières.
A en croire à la Banque mondiale (BM), la Guinée a une réserve d’environ 25 milliards de tonnes de bauxites dont la plus grande se trouve dans la région de Boké.
Malgré donc ces potentialités naturelles, l’état du réseau routier des localités telles, Kamsar à Sangaredi en passant par Kollaboui, Fodecontéyah et Tamaransy, est synonyme d’un véritable calvaire.
A partir du pont de Tamaransy jusqu’à yomboya, c’est une autre triste réalité que vivent les usagers. Ce, à cause des nids d’éléphants par ci, le goudron fissuré par là.
Quand vous prenez l’état des routes du centre ville, c’est une « insulte » à l’encontre des citoyens de la ville Boké.
De la rue 110ème, jusqu’au niveau du Bloc administratif de la préfecture, c’est inimaginable.
Du carrefour Dembaya jusqu’à Koulifanya, c’est la même tristesse.
Parlant des routes dégradées à Boké, le plus grand calvaire commence à partir du carrefour TP (Koulifanya) non loin du siège de la Mairie, du Tribunal de Première Instance (TPI), de la Douane, de la Direction régionale des Mines et du Gouvernorat.
Les usagers de ces tronçons ne peuvent respirer qu’après Ambaya et le Marché Yomboya (Tamakenen).
A cause de ces souffrances, ils sont nombreux les citoyens à s’interroger sur la fin de leur calvaire.
Si certains accusent les sociétés minières d’être à la base de la dégradation de la voirie urbaine de Boké, par contre, il y en a qui accusent la jeunesse qui, selon eux, a suffisamment brûlé ou incendié des pneus en pleines Chaussées pendant les remous sociaux de 2017 et 2018.
Les pays du golf ont développé leurs pays à travers leurs pétroles, qu’est-ce qui empêche la Guinée de faire bouger ces villes à travers sa bauxite ?
Mohamed Abdallah Gandéka