A la Cour suprême, les avocats de l’ancien procureur spécial près le tribunal pour enfants, Mohamed Diawara, ont introduit ce vendredi deux recours contre les arrêtés du ministre de la Justice Charles Wright suspendant et remplaçant leur client.
Dans le premier recours, les avocats demandent l’annulation de l’arrêté du ministre, Charles Wright, qui avait suspendu le magistrat le 16 août dernier, et l’arrêté du 25 août portant nomination d’un chef de parquet par intérim.
Le second recours vise à obtenir un sursis à l’exécution des deux arrêtés du ministre de la Justice.
Pour Me Pépé Antoine Lama et Almamy Samory Traoré, les deux avocats du magistrat, le ministre de la Justice a renversé l’ordre des choses : il a suspendu le magistrat sans avoir saisi au préalable le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Pire, poursuivent-ils, l’arrêté attaqué ne fixe pas la durée de la suspension de monsieur Mohamed Diawara.
« Ce qui s’apparente indubitablement à une suspension abusive. Dès lors, l’arrêté de suspension de monsieur Mohamed Diawara est entaché d’un vice procédure », dénonce les avocats qui relèvent que la nomination du remplaçant de Mohamed Diawara a été sans l’avis du Conseil supérieur de la magistrature, « condition sine qua non à la validité de déplacement d’un magistrat« .
Il faut rappeler que le bras de fer entre Charles Wright et Mohamed Diawara – par ailleurs président de l’Association des magistrats de Guinée – qui s’est soldé par le remplacement du dernier à la tête du tribunal pour enfants est parti d’un communiqué dans lequel l’Association des magistrats déplorait la communication « intempestive » du ministre.
Sources: www.guineenews.org