Pendant plusieurs mois, l’opinion publique guinéenne a été secouée par une affaire aussi spectaculaire que fallacieuse, mêlant accusations de détournement, falsifications de documents et attaques médiatiques ciblées. Aujourd’hui, la justice guinéenne, par l’intermédiaire de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), a tranché : Ahmed KANTE est totalement blanchi, et la société AGB2A-GIC, injustement éclaboussée, est pleinement réhabilitée.
Retour sur une cabale méthodiquement orchestrée
Premier volet : Clarification du sujet de l’accusation
L’affaire est déclenchée en mars 2024, lorsqu’une plainte est déposée par Mme Fatoumata Binta Dramé, veuve de feu Claude Lorcy, prétendant que Ahmed KANTE, ancien collaborateur de son époux, aurait détourné une somme de 75 millions de dollars en modifiant frauduleusement les statuts de la société GIC Sarl.
Aussitôt saisie, la CRIEF, par l’ordonnance 072/CI/CRIEF/2025 a ordonné l’arrêt des travaux et la saisie conservatoire sur les activités de la société GIC. A la suite de la réplique des avocats, la CRIEF, par décision du 22 avril 2025, a rétracté ladite ordonnance, ordonnant la reprise immédiate de toutes les activités sous le contrôle de GIC et de ses partenaires ; la société qui a subit de plein fouet cette décision étant AGB2A-GIC et ses sous-traitants nullement visés dans la plainte, ni dans l’ordonnance. La déclaration de dame Lorcy affirmant elle-même que sa plainte était contre Ahmed KANTÉ et non contre la Société GIC, est on ne peut plus claire.
La clarification du sujet de l’accusation concerne une personne physique, Ahmed KANTE et non les sociétés, qui sont des personnes morales. La CRIEF est ainsi passée au second volet de ce dossier.
Deuxième Volet : KANTÉ, inculpé ou non inculpé ?
Le volumineux dossier que Mme Dramé Fatoumata et ses avocats ont produit s’appuie essentiellement sur une lettre datée du 10 avril 2023, censée avoir été signée par feu Claude Lorcy, dénonçant son exclusion de la société, le faux et usage de faux en écritures privées et d’abus de confiance portant sur la somme de 75 000 000 USD.
La réalité, mise au jour par l’enquête judiciaire, s’avère toute autre : Feu Claude Lorcy n’était ni actionnaire de GIC Sarl ni d’AGB2A SA.
Confirmés par décisions judiciaires, les documents statutaires authentiques déposés devant notaire, désignent exclusivement ILS Sarl (95%) et Aboubacar Sidiki Camara (5%) comme actionnaires légitimes de la société GIC.
Une expertise graphologique indépendante, ordonnée par la CRIEF, a révélé de façon incontestable que la signature apposée sur la lettre du 10 avril 2023 était falsifiée et ne correspondait en rien à celle de Claude Lorcy.
Dès lors, il s’est avéré que l’ensemble des accusations portées contre Ahmed KANTE reposaient sur des faux documents et une machination visant à le discréditer.
La justice rétablit l’ordre et les faits
Saisie du dossier, la Chambre de l’Instruction de la CRIEF a mené une enquête minutieuse et impartiale.
Dans son ordonnance 24 avril 2025 —, la juridiction a conclu :
> « Il n’existe aucun indice grave ou concordant rendant vraisemblable que le nommé Ahmed KANTE ait participé comme auteur ou comme complice à la commission des faits de faux et usage de faux en écritures privées et d’abus de confiance portant sur la somme de 75 000 000 USD. »
Par conséquent :
Non-lieu prononcé en faveur d’Ahmed KANTE ;
Aucune inculpation n’a été retenue contre lui ;
Levée de toutes mesures conservatoires injustement appliquées.
Cette décision consacre la faillite de la tentative de déstabilisation orchestrée à l’encontre de M. KANTE.
AGB2A-GIC : une entreprise victime mais debout
Collateralement touchée, la société AGB2A-GIC — qui n’était nullement concernée par les faits reprochés — a subi de lourdes pertes économiques et sociales, affectant les caisses de l’État, mais aussi le panier de la ménagère des communautés impactées par l’exploitation minière.
Selon l’évaluation officielle présentée au dossier :
3,9 millions USD de perte sèche par mois pour l’État guinéen, soit 33,5 milliards de GNF ;
59 000 USD de manque à gagner mensuel pour les communautés locales (environ 507 millions de GNF) ;
Suspension des activités d’une cinquantaine de sous-traitants locaux ;
En raison de l’interruption des opérations, plusieurs manifestations et tensions sociales ont été constatées sur plusieurs sites miniers.
Malgré ces dégâts, la société a démontré une résilience remarquable.
Une machination dévoilée
Les éléments réunis dans ce dossier pointent clairement vers une tentative concertée de manipulation médiatique et judiciaire, orchestrée par Mme Fatoumata Binta Dramé, et, curieusement, Alexander ZOTOV, celui-là même qui a porté plainte contre son défunt mari pour concurrence déloyale et abus de confiance dans un dossier en phase de plaidoirie au TPI de Kaloum. En synchronisant le harcèlement des investisseurs avec l’ordonnance d’arrêt des travaux rétractée, tous battus en brèche par l’ordonnance de non inculpation, ZOTOV s’est complètement trompé, et peut-être, avec ses avocats, auront-ils l’intelligence de voir les similitudes entre les 2 faux dossiers ?
Leur stratégie :
Falsification de documents officiels et imposture ;
Diffusion de fausses informations à la presse avec pour objet de ternir l’image de Ahmed KANTÉ ;
Pressions indirectes sur les partenaires économiques d’AGB2A-GIC pour tenter de nuire à son activité.
Cette méthode, bien rodée mais juridiquement fragile, s’est finalement écroulée devant la solidité des preuves présentées par la défense et l’intégrité de la CRIEF.
Un signal fort pour la justice guinéenne
En tranchant en faveur d’Ahmed KANTE et d’AGB2A-GIC, la CRIEF envoie un message puissant : en Guinée, la vérité peut être ralentie, mais elle finit toujours par triompher.
La non inculpation de M. KANTE conforte la confiance des citoyens en l’indépendance de la justice.
Créateur de richesses locales, la relance d’AGB2A-GIC garantit la poursuite d’un projet économique majeur.
La dissuasion de futures manœuvres de falsification judiciaire et médiatique est renforcée.
Aujourd’hui, la justice guinéenne, en déjouant cette tentative de manipulation, protège non seulement un homme et une entreprise, mais aussi l’État de droit ainsi que la souveraineté économique nationale.
Conclusion
Ahmed KANTE est blanchi.
AGB2A-GIC est réhabilitée.
La vérité a triomphé.
Et comme le dit l’adage :
« On peut manipuler l’opinion pendant un temps, mais jamais tout le temps. »