La Maison-Blanche
Le 29 mai 2023
La promulgation de la loi ougandaise contre l’homosexualité constitue une violation tragique des droits de la personne universels, une violation qui n’est pas digne du peuple ougandais et qui compromet les perspectives de croissance économique essentielle pour l’ensemble du pays. Je me joins aux personnes du monde entier, dont de nombreuses personnes en Ouganda, pour demander son abrogation immédiate. Personne ne devrait avoir à craindre en permanence pour sa vie ou à subir des violences et des discriminations. C’est injuste.
Depuis l’introduction de la loi contre l’homosexualité, les rapports faisant état de violence et de discrimination visant les Ougandais qui sont ou sont perçus comme étant LGBTQI+ sont en augmentation. Des Ougandais innocents craignent désormais de se rendre dans des hôpitaux, des cliniques ou d’autres établissements pour y recevoir des soins médicaux vitaux, de peur d’être la cible de représailles haineuses. Certains ont été expulsés de leur logement ou licenciés. Et la perspective de menaces plus graves, y compris de longues peines de prison, des actes de violence, des abus, menace un grand nombre d’Ougandais qui ne demandent rien d’autre que de vivre leur vie dans la sécurité et la liberté.
Cette loi honteuse est le dernier développement d’une tendance alarmante de violations des droits de la personne et de corruption en Ouganda. Les dangers posés par ce recul démocratique constituent une menace pour toute personne résidant en Ouganda, y compris le personnel du gouvernement des États-Unis, le personnel de nos partenaires de mise en œuvre, les touristes, les membres de la communauté d’affaires et d’autres personnes. J’ai donc demandé à mon Conseil de sécurité nationale d’évaluer les implications de cette loi sur tous les aspects de l’engagement des États-Unis avec l’Ouganda, y compris notre capacité à fournir en toute sécurité des services dans le cadre du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) ainsi que d’autres formes d’aide et d’investissement. Mon administration tiendra également compte de l’impact de la loi dans son examen de l’éligibilité de l’Ouganda à la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). Nous envisageons également des mesures supplémentaires, notamment l’application de sanctions et la restriction de l’entrée aux États-Unis à l’encontre de toute personne impliquée dans de graves violations des droits de la personne ou dans des affaires de corruption.
Les États-Unis partagent un partenariat profond et engagé avec le peuple ougandais. Depuis plus de 60 ans, nous travaillons ensemble pour aider des millions d’Ougandais à vivre une vie plus saine et plus productive.
Nos programmes ont stimulé la croissance économique et la productivité agricole, augmenté les investissements dans les entreprises ougandaises et renforcé notre coopération commerciale. Au total, le gouvernement des États-Unis investit près d’un milliard de dollars par an dans la population, les entreprises, les institutions et l’armée de l’Ouganda pour faire avancer notre programme commun. L’ampleur de nos engagements témoigne de la valeur que nous accordons à ce partenariat et de notre foi dans la capacité du peuple ougandais à se construire un avenir meilleur. J’espère sincèrement que nous pourrons continuer à nous appuyer sur ces progrès, ensemble, et renforcer la protection des droits de tous partout dans le monde.