Dans la plupart des pays africains, le candidat qui obtient le plus grand nombre de voix est élu à la présidence. Mais aux États-Unis, les élections présidentielles obéissent à un modèle bien différent : la victoire repose sur les États clés, communément appelés « swing states », où la compétition est la plus féroce. En cette année 2024, les Américains iront aux urnes le 5 novembre pour choisir leur prochain président, dans un scrutin suivi de près par le monde entier.
Aux États-Unis, le suffrage est indirect. Les citoyens votent pour élire un « collège électoral » de 538 membres, répartis parmi les États en fonction de leur population. Ce collège, héritage du fédéralisme américain, nécessite une majorité absolue de 270 votes pour désigner le prochain président. Le nombre de grands électeurs par État varie : la Californie en possède 55, le Texas 38, la Floride 29, et ainsi de suite. Cependant, deux États font exception à la règle du « winner takes all » (le vainqueur remporte tout) : le Maine et le Nebraska, où les voix sont partagées.
En cette dernière semaine d’octobre, la campagne électorale s’intensifie. Les candidats et leurs équipes multiplient les déplacements dans les swing states décisifs, dont la Pennsylvanie, la Géorgie, le Michigan, le Wisconsin, l’Arizona, et la Caroline du Nord. Ces États, considérés comme l’enjeu majeur de l’élection, sont susceptibles de faire basculer la victoire vers l’un ou l’autre camp.
Récemment, Kamala Harris, candidate démocrate, a tenu un grand rassemblement en Pennsylvanie avec son colistier Tim Walz. Donald Trump, candidat républicain, y a également été bien accueilli par ses partisans. De même, les deux camps concentrent leurs efforts au Wisconsin, au Michigan, et dans d’autres États où chaque voix compte. Les candidats investissent des millions de dollars pour convaincre les électeurs, avec des équipes de campagne mobilisées sur tous les fronts. Environ 244 millions d’Américains seront appelés aux urnes dans cette élection à suspense.
Ces élections de 2024 marquent un second affrontement entre le camp républicain, représenté par Donald Trump, et les démocrates, représentés cette fois par Kamala Harris, succédant à Joe Biden. En 2020, les démocrates avaient remporté les sept États clés avec une avance de 3 %. Reste à voir si ce scénario se répétera dans quelques jours.
Avec moins de deux semaines avant la présidentielle, les sondages montrent une quasi-égalité entre les deux candidats. Les swing states, véritables pivots du scrutin, auront la lourde tâche de trancher et de déterminer qui, de Donald Trump ou Kamala Harris, occupera le Bureau ovale.
Oumar Lalmas Diabaté
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