Septembre 18, 2024 -L’ex-ministre, dont le procès au côté de Moussa Dadis Camara est en cours pour leur implication dans le massacre du 28 septembre 2009, s’est évadé début novembre.
Du temps de sa toute-puissance, il n’était pas difficile de trouver Claude Pivi à Conakry. Le colosse recevait dans son bureau de ministre de la sécurité présidentielle où s’entassaient de fausses statues de la Vierge Marie tout en stuc et de vrais billets de banque. La porte était gardée par un jeune homme albinos censé être doté de pouvoirs mystiques. La junte à laquelle il appartenait a depuis été remplacée par une autre et tous les premiers rôles, ou presque, de l’équipe qui la constituait sont en prison pour le massacre commis le 28 septembre 2009 dans le stade de la capitale guinéenne.
Tous sauf un. Depuis le 4 novembre 2023 et son évasion de la maison centrale de Conakry, Claude Pivi est en cavale, invisible, introuvable, redouté par le pouvoir qui en a fait l’homme le plus recherché du pays et terrifiant pour les survivants et les familles des victimes du « lundi noir ». Selon le rapport d’une commission d’enquête des Nations unies, au moins 156 personnes furent tuées, des centaines blessées et plus de 109 femmes violées ce jour-là pour avoir voulu contester au fantasque capitaine Moussa Dadis Camara, président de la Guinée entre 2008 et 2010, le droit de se présenter à la prochaine élection.
Koplan Pivi alias Grand Co arrêté après au Liberia ce 17 septembre, très affaibli visiblement
Claude Pivi né en 1960 à Nzérékoré, était un militaire guinéen, membre du Conseil national pour la démocratie et le développement et ministre.
Il sera extradé aujourd’hui à Conakry
Makhissa Soumah