Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a averti dimanche que l’agence des Nations Unies serait à court de carburant d’ici trois jours, appelant toutes les parties à autoriser immédiatement l’approvisionnement en carburant dans la bande de Gaza. Aucun carburant n’a été livré dans le premier convoi d’aide arrivé samedi.
M. Lazzarini a sonné l’alarme soulignant que sans carburant « il n’y aura pas d’eau, pas d’hôpitaux et de boulangeries en état de fonctionner » et « l’aide ne parviendra pas aux nombreux civils qui en ont désespérément besoin ».
Sans carburant, il n’y aura pas d’aide humanitaire
« Sans carburant, les enfants, les femmes et les habitants de Gaza seront encore plus étranglés », a averti le chef de l’UNRWA.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens accueille actuellement plus d’un demi-million de personnes sur les près d’un million de personnes déplacées dans la bande de Gaza. Elle est le principal acteur humanitaire dans la bande de Gaza.
« Sans carburant, nous manquerons à nos obligations envers la population de Gaza dont les besoins augmentent d’heure en heure, sous notre surveillance », a signalé M. Lazzarini, ajoutant que « cela ne peut et ne doit pas se produire ».
Des familles réfugiées dans une école de l’UNRWA récupèrent des matelas. Des familles réfugiées dans une école de l’UNRWA récupèrent des matelas.
Le Commissaire général a appelé toutes les parties et tous ceux qui peuvent les influencer à autoriser immédiatement l’entrée de carburant dans la bande de Gaza et à garantir strictement son utilisation afin d’éviter l’effondrement de la réponse humanitaire.
Il s’est félicité de l’entrée du premier convoi d’aide humanitaire à Gaza samedi, soulignant toutefois que c’était « le premier depuis deux semaines d’un siège très strict qui touche 2 millions de personnes » et que cela « loin d’être suffisant ».
« Pour être utile, Gaza a besoin d’une ligne d’approvisionnement humanitaire ininterrompue et renforcée », a affirmé M. Lazzarini.