L’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir, le 5 septembre 2021, a été vivement ovationné et salué par le peuple comme un coup de libération collective.
Pour les observateurs, la Guinée aurait rompu avec le feuilleton « Bradage » des ressources dans Secteur.
Feuilleton orchestré par les hauts dignitaires de l’ancien régime.
De la bauxite à l’or, en passant le fer et le diamant, l’exploitation minière était pratiquée en dehors des normes réglementaires, des procédures et sans considération des lois de la République.
Ainsi, le discours du président du CNRD et la mise place du gouvernement de transition, pour beaucoup de personnes, le processus marquait un début d’espoirs pour la Guinée.
De la signature des contrats avec des Cabinets de renom, des consultations et réelecture des textes réglementaires, une bataille sans merci s’annonce avec conséquences multiples, voire graves pour le Secteur minier.
Avec ce scénario, un vent d’enfer pointe à l’horizon pour le responsable du Département des mines.
Surtout un responsable qui manque de leadership et en plein manque de vision et de politique réaliste.
Pendant ce temps, des visites, déclarations et réunions se multiplient à Conakry.
On ne peut non plus, occulter des séries de rencontres qui se tiennent entre les responsables des différentes sociétés minières.
Première conséquence, le dossier Simandou
engageant à la fois le consortium Wining et le géant Rio Tinto avec comme recommandation, la création d’une co-entreprise, l’utilisation des chemins de fer multi usagers, et le développement des projets agricoles.
Comme résultat, la non matérialisation du contrat de création du co- entreprise marqué aujourd’hui par l’arrêt de toutes les activités du projet.
Sous l’effet de ces soubresauts, plus de 15.000 emplois sont directement menacés à cause de l’arrêt des sociétés minières.
Dans le domaine aurifère, après la SAG de Siguiri dont les échos ont agité la toile sur le plan local et à l’international, c’est le tour de la société GGE.
La fermeture de cette autre firme va bientôt provoquer la perte de 900 employés sous l’effet de la colère du ministre des mines et de la géologie, Moussa MAGASSOUBA.
A l’heure, les regards sont braqués vers la préfecture de Boké.
Dans cette Cité, autrement appelée « Zone économique Spéciale » de la République de Guinée, la société de transport ou de logistique UMS (United Mining Supply) n’a pas encore fini de calculer le nombre de jeunes à licencier définitivement.
Déjà, le climat de frayeur et de panique sont visibles sur la Mine2 située dans la sous-préfecture de Malapouya, fortement menacée de fermeture.
Enfin, le ministre des mines et de la géologie doit comprendre qu’il a l’obligation aujourd’hui de faire la synergie d’action auprès du Premier magistrat du pays pour éviter le chaos dans le secteur minier au bord de l’éclatement.
Comme pour dire que le cas Rio Tinto mérite une réflexion minutieuse, le fait qu’elle soit une entreprise relevant du consortium CBG ( Compagnie des Bauxites de Guinée) qui est aussi actionnaire majoritaire, au delà du gouvernement guinéen.
A noter qu’il y a quelques semaines seulement, le ministre et la commission nationale des mines ont procédé à la signature de certains permis miniers et d’exploitation.
Le but est de faciliter à certaines sociétés minières la sortie de la bauxite guinéenne vers les unités de transformation.
C’est le cas de la société indienne, Ashapura, entreprise très endettée et quiserait même incapable de payer les 15% à l’Etat guinéen mais continue de gérer le port de Yomboyeli.
Et toutes cesagouilles se déroulent sous les regards impuissants et « coupables » du premier responsable du Département en charge des Mines.