La Guinée franchit une étape dans son développement industriel avec l’ouverture prochaine de l’Ecole de formation aux métiers de l’alumine

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La Guinée franchit une nouvelle étape dans son développement industriel avec le lancement officiel de l’École de formation aux métiers de l’alumine de Guinée (EFAG). Ce projet ambitieux, fruit d’un partenariat public-privé, vise à doter le pays d’une main-d’œuvre hautement qualifiée pour répondre aux besoins croissants de l’industrie de l’alumine.

Ce mercredi 22 janvier, s’est tenue la première session du comité de pilotage au Centre national de perfectionnement à la gestion (CNPG). La rencontre a connu la participation de l’ensemble des acteurs clés, marquant ainsi un tournant décisif dans la mise en œuvre de cette initiative.

Soutenue par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et portée par ALTEO, l’EFAG ambitionne de devenir un centre d’excellence en matière de formation professionnelle dans les métiers de l’alumine.

En formant des talents locaux, l’école contribuera non seulement à renforcer l’inclusion sociale, mais aussi à garantir une pérennité à l’industrie. Au-delà du secteur de l’alumine, ce projet aura des répercussions positives sur l’ensemble du tissu industriel guinéen.

En effet, la formation dispensée à l’EFAG couvrira un large éventail de domaines, dont l’ingénierie industrielle, la mécanique, l’électricité et l’automatisation dans le but de former une nouvelle génération de professionnels hautement qualifiés pour répondre aux besoins spécifiques de l’industrie de l’alumine, un secteur porteur d’avenir pour la Guinée.

‘’Notre volonté commune est claire, faire de la Guinée un acteur incontournable dans le domaine du raffinage de la production, en passant de l’exportation de ressources brutes à une production locale à valeur ajoutée. Notre partenariat est précis à nous garantir que l’industrie d’alumine en Guinée bénéficie directement aux populations locales. Grâce à une formation de haute qualité, les jeunes guinéens seront préparés à devenir des opérateurs haute mentalité. Dans cette vision commune, la future école de formation professionnelle des métiers d’alumine de Guinée est un centre de perfectionnement professionnel spécialisé. Il est impératif d’accélérer sa mise en œuvre, car en formant des talents permettant une garantie simple de l’inclusivité des opérateurs seront faits par les voiles de l’industrie reposant sur une technologie de pointe’’, a indiqué Ansoumane Bérété, représentant pays de l’ONUDI.

Un partenariat fructueux pour un avenir prometteur

Le partenariat entre l’État guinéen et le secteur privé, à travers ALTEO, s’avère essentiel pour la réussite de ce projet. Son président s’est dit fier d’être à l’origine de cette initiative.

‘’Nous sommes là depuis deux ans à développer le projet de raffinerie. Avec un point de mire dès le début du projet. L’idée est de construire une école, aménager une école pour les métiers de l’alumine, pour améliorer les connaissances que nous avons ici, transférer des compétences depuis la France à la Guinée. La formation devrait commencer à la rentrée prochaine. Nous avons déjà pu faire quelques masters class l’année dernière à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry qui ont permis à 15 étudiants de sortir avec une attestation qu’ils vont bientôt recevoir’’, a déclaré Alain  Moscatello, président du groupe ALTEO.

Les autorités guinéennes représentées à la cérémonie par les ministres du plan, des mines et de l’enseignement technique ont salué cette initiative ambitieuse. Le ministre des mines et de la géologie, Bouna Sylla, a souligné l’importance de l’investissement dans le capital humain pour le développement durable du pays.

‘’Le capital humain se reproduit de génération en génération. C’est l’objectif qui nous a été assigné. C’est ce qui est traduit ici par ce très beau projet qui est en cours de développement, qui, nous espérons, c’est-à-dire que les visibilités sont en finalisation et que le démarrage du projet va commencer très rapidement avant la fin de la construction. Au moins, on aura un millier de jeunes toute l’année vers les métiers de l’alumine, vers les métiers industriels de la chimie, de la métallurgie qui seront formés dès la fin de la construction, mais aussi à la fin de la construction pour avoir plus de chances d’être employés par ce projet et ainsi avoir un avenir dans la lignée de ce projet’’, a-t-il déclaré.

Aminata Kaba, ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, s’est réjouie de cette collaboration fructueuse entre les différents acteurs. ‘’Cette session, objet de la présente cérémonie, constitue un pas de plus dans la concrétisation de la ferme volonté du président de la République, vers le développement industriel de notre pays. C’est à ce titre également que le premier ministre du gouvernement, M. Amadou Oury Bah est fermement engagé à faire de la formation technique et professionnelle un pilier central du développement socio-économique de notre pays’’, a souligné la ministre Kaba.

Selon elle, ‘’il est important de souligner que l’industrie et l’éducation sont au cœur des priorités du programme Simandou 2040, et c’est pourquoi, elles occupent une place de choix dans les premiers et deuxièmes piliers dudit programme. La qualification du capital humain reste et demeure une nécessité absolue pour une meilleure valorisation de nos richesses de sol et sous-sol, afin de garantir un développement socio-économique durable de notre pays’’.

Les participants au comité de pilotage ont validé un plan de travail annuel ambitieux qui prévoit notamment le lancement des premières formations dès la rentrée prochaine.

L’EFAG est bien plus qu’une simple école de formation. C’est un véritable levier de développement pour la Guinée, un symbole de la volonté du pays de se doter d’une industrie moderne et compétitive.

Son lancement marque un tournant majeur pour la Guinée. Ce projet novateur, fruit d’un partenariat public-privé réussi, permettra non seulement de développer une industrie de l’alumine florissante, mais aussi de renforcer les compétences de la jeunesse guinéenne et de contribuer à la diversification de l’économie du pays.

Cette première réunion de comité de pilotage a pris fin sur une note de satisfaction des participants, représentants du secteur privé. C’est le secrétaire général du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Facinet Conté qui, au nom du ministre Alpha Bacar Barry, a clôturé la session.

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