Département d’État des États-Unis
Antony J. Blinken, secrétaire d’État
La 26 août 2024
Communiqué de presse
Les États-Unis se félicitent de la reprise de l’acheminement d’aide humanitaire par le poste frontière d’Adré, du Tchad vers le Soudan, et des efforts diplomatiques connexes visant à rétablir les livraisons d’aide d’urgence aux régions du Darfour frappées par la famine, via la route de Dabbah, à partir de Port-Soudan. Le manque cruel d’accès à l’aide humanitaire au Darfour au cours des six derniers mois a exacerbé les niveaux historiques de famine et de faim aiguë au Soudan, en particulier dans le camp de Zamzam.
Cette avancée dans l’acheminement de l’aide s’inscrit dans le prolongement des discussions menées ce mois-ci en Suisse avec le groupe ALPS (Aligned for Advancing Lifesaving and Peace in Sudan), qui comprend les États-Unis, la Suisse, le royaume d’Arabie saoudite, la république arabe d’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Union africaine et les Nations unies. Le groupe ALPS a mené d’intenses discussions en personne, à proximité et virtuelles, avec les forces de soutien rapide (FSR) et les forces armées soudanaises afin d’accroître l’accès à l’aide humanitaire vitale pour des millions de Soudanais. Grâce à cet effort, les États-Unis et leurs partenaires ont obtenu les premières garanties des parties belligérantes pour un accès sûr et sans entrave par le point de passage d’Adré et la route de Dabbah, ce qui pourrait permettre l’acheminement de l’aide à près d’un million de personnes déjà confrontées à la famine. Nous continuons à négocier activement pour garantir l’accès humanitaire de Port-Soudan vers le sud du Soudan, notamment l’État d’al-Jazira et l’État de Sennar.
Ensemble, ces trois itinéraires permettraient d’améliorer considérablement l’accès humanitaire aux régions du Soudan où l’aide est difficile à acheminer. La population soudanaise a des besoins urgents en matière de nourriture, de médicaments et de traitements. Plus de 25 millions de personnes souffrent de faim aiguë et plus de 10 millions ont été déplacées. La famine sévit en continu dans certaines régions du Darfour. Il est essentiel que la communauté internationale utilise tous les outils à sa disposition pour accroître le flux de l’aide vitale à l’intérieur et à l’extérieur du Soudan.
Les États-Unis saluent également l’engagement pris par les FSR lors des pourparlers en Suisse ce mois-ci de s’abstenir d’attaquer les livraisons d’aide humanitaire et de simplifier les procédures visant à accélérer l’accès d’urgence à la nourriture et aux médicaments. Nous saluons également l’engagement des FSR à adopter un code de conduite pour leurs combattants, qui comprend une directive du commandement visant à s’abstenir de toute violence à l’encontre des femmes, de toute exploitation aux points de contrôle et de toute destruction des récoltes, et à respecter les engagements de la déclaration de Djeddah et le droit humanitaire international. Les actions sur le terrain des soldats des FSR, coupables de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité contre les civils soudanais, depuis le début de la guerre, doivent être conformes à ces engagements.
Il n’y a pas de solution militaire à la crise au Soudan. Les États-Unis restent déterminés à travailler avec leurs partenaires internationaux pour inciter les deux parties à engager des pourparlers directs et à mettre fin à la violence.