En Guinée, la circulation des motos est devenue un véritable fléau, transformant ces véhicules en adresses faciles pour les services de traumatologie et, dans de nombreux cas, pour les cimetières. Ces deux-roues, pourtant pratiques et économiques pour de nombreux citoyens, sont aujourd’hui synonymes de dangers quotidiens sur les routes.
Les statistiques sont alarmantes : les accidents impliquant des motos occupent désormais la troisième place parmi les causes d’accidents les plus fréquentes dans le pays. Ce classement tragique est alimenté par une série d’infractions qui semblent être devenues la norme parmi les motocyclistes. Parmi les plus courantes, on retrouve les sens interdits, les excès de vitesse, le non-respect des feux de signalisation, et bien d’autres violations du code de la route.
Le manque de respect des règles de conduite, combiné à une absence flagrante de protection, expose non seulement les motocyclistes eux-mêmes, mais également les autres usagers de la route à des risques accrus. Les services de traumatologie des hôpitaux guinéens sont débordés par les victimes de ces accidents, dont beaucoup finissent par succomber à leurs blessures.
Face à cette situation critique, il est impératif que le Directeur Général de la Police s’engage activement dans la régulation de ce secteur, au même titre que les autres domaines de la sécurité routière. Des mesures rigoureuses doivent être prises pour contrôler, sanctionner, et sensibiliser les conducteurs de motos, afin de réduire le nombre d’accidents et, par conséquent, de sauver des vies.
L’application stricte des lois existantes, combinée à une campagne nationale de sensibilisation, pourrait permettre de freiner cette hécatombe silencieuse. Il est temps d’agir, car chaque jour de retard se traduit par de nouvelles vies brisées sur les routes guinéennes.