Kankan a vibré ce week-end au rythme de la 85e édition de la Mamaya, une fête culturelle emblématique de la Guinée, devenue au fil des ans un puissant symbole de cohésion nationale. Le stade Mbalou Mady Diakité a accueilli des milliers de festivaliers, sous les regards attentifs de plusieurs dignitaires, dont le président de la transition, Mamadi Doumbouya, et le Kountigui de la Basse Guinée, Elhadj Mamoudou Camara.
Cette journée, consacrée à la Basse Guinée comme région invitée d’honneur, a été l’occasion d’un dialogue culturel profond. Discours, prières et danses ont dessiné un tableau vibrant de l’unité guinéenne. Elhadj Mamoudou Camara a, d’ailleurs, salué l’accueil chaleureux des organisateurs, tout en priant pour une Guinée unie et prospère.
Parmi les moments forts : la venue de la coordination des associations de Labessanyi, issue des lignées de l’empereur Sosso Soumaoro Kanté, et de l’APADP, conduite par l’honorable Ibrahima Bangoura. Leur présence a résonné comme une renaissance de la mémoire historique et du dialogue intercommunautaire.
Ahmed Kanté, ancien ministre et descendant de Soumaoro Kanté, a livré un message fort :
« La Mamaya est un ferment de paix et de lien social. Voir toutes ces personnes célébrer ensemble leur culture, c’est une démonstration puissante du vivre-ensemble. »
Il a également souligné la portée symbolique de cette édition :
« Le Sosso vient ici clore le cycle des régions invitées, après la Forêt et la Moyenne Guinée. C’est un moment d’honneur pour nous tous. »
La présence du Kountigui de la Basse Guinée, saluée comme un signe de sagesse et de solidarité, a renforcé la dimension nationale de cette célébration.
En somme, la Mamaya de Kankan transcende les danses et les tambours. Elle incarne une Guinée qui se parle, se respecte et se reconnaît dans sa diversité culturelle.
Amara Bangoura