Mpox : la première livraison de vaccins
© WHO/Khaled Mostafa
Une dose de vaccin contre le mpox.
Le Nigéria a reçu hier mardi 10.000 doses de vaccins contre le mpox (variole simienne), devenant ainsi le premier pays africain à recevoir des doses pour répondre à l’épidémie de cette maladie virale qui a touché plusieurs pays et a conduit à la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les vaccins, Jynneos (MVA), fabriqués par la firme pharmaceutique Bavarian Nordic, ont été donnés par le gouvernement des États-Unis. Les vaccins seront déployés dans cinq États où le nombre de cas de mpox est le plus élevé.
Ils seront administrés en deux doses à 5.000 personnes les plus exposées au risque de mpox, y compris les contacts étroits avec les cas de mpox et les travailleurs de la santé de première ligne, avec une disposition pour une vaccination réactive dans d’autres États si le besoin s’en fait sentir.
Plus de 3.500 cas confirmés en laboratoire dont 26 décès en Afrique
Pour préparer l’administration du vaccin, l’Agence nationale du Nigéria pour l’administration et le contrôle des aliments et des médicaments a délivré une autorisation d’utilisation d’urgence pour le vaccin contre le mpox. Les autorités sanitaires ont également pris des mesures pour prépositionner les vaccins afin d’atteindre les populations prioritaires.
« La livraison des vaccins contre la variole au Nigéria constitue non seulement un complément essentiel aux mesures en cours pour arrêter le virus et protéger la santé, mais aussi une démonstration claire de la solidarité internationale face aux urgences sanitaires mondiales », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Le Nigéria signale des cas de mpox depuis plusieurs années, avec un pic en 2022. Au 10 août 2024, ce pays de l’Afrique de l’Ouest dénombrait 786 cas suspects, 39 cas confirmés et aucun décès depuis le début de l’année.
Ailleurs sur le reste du continent, 12 pays ont signalé des cas. Au total, plus de 15.000 cas suspects ont été signalés depuis le début de l’année. Parmi eux, plus de 3.500 cas ont été confirmés en laboratoire, dont 26 décès.
Un nouveau test pour l’équité vaccinale
L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU collabore avec les autorités nationales et ses partenaires pour renforcer les mesures de riposte dans les pays touchés et intensifier la préparation dans les pays qui n’ont pas encore signalé de cas.
L’accès au vaccin contre le mpox présente actuellement de graves lacunes, en particulier en Afrique. L’OMS collabore avec les pays et les fabricants pour améliorer l’accès aux vaccins. Le Directeur général de l’OMS a déclenché le processus d’inscription des vaccins sur la liste des utilisations d’urgence afin d’accélérer l’accès aux vaccins, en particulier pour les pays à faible revenu.
L’OMS collabore également avec des partenaires tels que GAVI, l’Alliance du vaccin et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour permettre aux pays disposant de stocks existants de faire des dons. Les partenaires mettent en place un système de dons afin que les vaccins limités soient utilisés là où ils ont le plus d’impact sur la santé publique