Le soleil décline, annonçant la fin du jeûne. Dans les foyers, l’effervescence monte. Les familles s’affairent, préparant le repas qui rompra la longue journée d’abstinence. Mais une ombre plane sur cette joie : la pénurie d’électricité.
Car le jeûne, qu’il soit musulman ou chrétien, est une période de forte consommation électrique. Les familles pauvres, qui comptent sur la vente de glace, d’eau fraîche et de boissons pour survivre, voient leur gagne-pain menacé par les coupures de courant.
Dans les magasins au marché, les machines à piler tournent à plein régime, broyant les grains de maïs, de fonio, de riz, d’arachides, de mil et de sorgho pour transformer ces denrées en aliments de base. Le manioc est réduit en poudre, les épices sont moulues, tout cela grâce à l’électricité.
Mais la demande est trop forte. Le réseau électrique, déjà fragile, vacille. Les coupures de courant se multiplient, plongeant les foyers dans l’obscurité et privant les familles des moyens de subsistance. Alors que la nuit s’installe, la frustration monte. La chaleur est accablante, et l’eau glacée, tant attendue pour rompre le jeûne, se fait rare. Les regards se tournent vers l’État, implorant une intervention pour rétablir l’électricité et soulager les populations. Le manque d’électricité a des effets néfastes sur l’économie, augmentant le prix des denrées alimentaires transformées et favorisant le retour aux méthodes manuelles pour moudre les céréales, accentuant la pauvreté.
Dans ce moment de large piété, se mêlent la ferveur religieuse et la réalité quotidienne, le besoin de spiritualité et les difficultés matérielles. Le carême, moment de partage et de recueillement, se teinte d’une certaine amertume face aux injustices sociales et aux défis du développement.
Le manque d’électricité a des effets néfastes sur l’économie, augmentant le prix des denrées alimentaires transformées et favorisant le retour aux méthodes manuelles pour moudre les céréales, accentuant la pauvreté.
Mais qu’est-ce qui est à la base de ce manque d’électricité pourtant qui était presque à 60% réglé après la réalisation des grands barrages hydroélectriques selon l’opinion publique.
: Le complexe Kaléta-Souapiti ne suffit pas à combler les besoins en électricité du pays, et l’achat de groupes électrogènes ne représente pas une solution durable.
Un bateau a été utilisé en période d’étiage.
L’opinion souligne souvent les graves conséquences du non-renouvellement du contrat avec Kàrpowership pour la fourniture d’électricité en Guinée. Le bateau turc fournissait 10% de l’électricité du pays, et son absence a entraîné des perturbations et des coupures régulières, privant certaines localités d’électricité.
La rupture du contrat semble motivée par des raisons politiques, l’opposition du Général Doumbouya aux avantages fiscaux accordés à Kàrpowership et sa proximité avec l’ex-président Alpha Condé.
L’accès à l’électricité est un besoin crucial pour le développement de la Guinée et ne devrait pas être sacrifié pour des raisons politiques. Le gouvernement devrait privilégier l’intérêt national et renégocier le contrat avec Kàrpowership pour garantir un approvisionnement stable en électricité.
Prioriser le développement du réseau électrique: Investir dans le développement du réseau électrique national pour réduire les pertes et améliorer la distribution d’électricité. Explorer d’autres sources d’énergie renouvelables pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et garantir une énergie propre et durable.
Conclusion: La rupture du contrat avec Kàrpowership est une décision regrettable qui prive la Guinée d’une source d’électricité vitale. Le gouvernement doit reconsidérer sa position et relancer le contrat pour répondre aux besoins urgents de la population et soutenir le développement du pays.
La Guinée n’est pas le seul pays à utiliser des bateaux-centrales électriques. Cette solution est adoptée par de nombreux pays en développement pour combler leur déficit énergétique.
Le Général Doumbouya devrait éviter de prendre des décisions basées sur des ressentiments personnels et privilégier l’intérêt supérieur de la nation.
Le manque d’électricité est un frein majeur au développement de la Guinée et il est crucial de trouver des solutions durables pour garantir l’accès à l’énergie pour tous.
Pour réduire la pauvreté des familles en ce mois de carême, il est impératif que le gouvernement guinéen reconsidère sa position et prenne les mesures nécessaires pour rétablir le contrat avec Kàrpowership afin d’assurer l’approvisionnement en électricité du pays et de garantir son développement économique et social.
Au nom du peuple de Guinée
Lalmas Diabate
Email: [email protected]