L’agence de surveillance atomique des Nations Unies a voté jeudi une résolution déclarant que l’Iran ne respecte pas ses obligations en matière de non-prolifération nucléaire.
Cette résolution fait suite aux sérieux avertissements du Directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en début de semaine, selon lesquels les inspecteurs n’ont pas été en mesure de déterminer si le programme nucléaire iranien était « exclusivement pacifique », conformément aux termes de l’accord nucléaire de 2015 dont les États-Unis se sont retirés.
À la suite du vote de la résolution de jeudi par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA – qui a été adoptée par 19 voix pour, 3 contre et 11 abstentions -, l’organisme iranien chargé de l’énergie atomique aurait annoncé son intention d’ouvrir une nouvelle usine d’enrichissement de l’uranium et d’augmenter la production de matières fissiles enrichies.
Un nouveau cycle de négociations entre Washington et Téhéran devrait débuter samedi à Oman, selon les médias, dans un contexte de tensions géopolitiques accrues liées aux rumeurs d’une attaque imminente d’Israël contre l’Iran.
Inquiétudes croissantes
La résolution GOV/2025/38 adoptée jeudi met en évidence des inquiétudes sérieuses et croissantes depuis au moins 2019, selon lesquelles l’Iran n’aurait pas coopéré, y compris « à plusieurs reprises, ne fournissant pas à l’Agence d’explications techniquement crédibles sur la présence de particules d’uranium d’origine anthropique à plusieurs emplacements non déclarés en Iran ».
La résolution réaffirme que l’Iran doit agir urgemment et « fournir des explications techniquement crédibles de la présence de particules d’uranium » et d’indiquer à l’Agence « où se trouvent maintenant les matières nucléaires et/ou le matériel contaminé ».
Elle soutient « une solution diplomatique aux problèmes posés par le programme nucléaire iranien, y compris les pourparlers entre les États-Unis et l’Iran ».