En ce qui concerne le projet minier Simandou et le programme Simandou 2040, je ne cesserai d’apporter des éclaircissements pour plusieurs raisons.
Premièrement, afin d’assurer une meilleure compréhension du projet minier Simandou et du programme Simandou 2040, permettant ainsi à nos compatriotes de saisir pleinement les opportunités qu’ils offrent.
Deuxièmement, pour lutter contre la désinformation, car l’histoire s’écrit actuellement sous nos yeux.
D’entrée, il convient de rappeler que le projet minier Simandou est un projet d’exploitation d’un gisement de fer composé de quatre blocs, situés entre Kérouané et Beyla. Il comprend quatre (4) principales composantes :
Une mine constituée de quatre blocs détenus par Rio Tinto (blocs 3 et 4) et WCS (blocs 1 et 2) ;
Un chemin de fer (Compagnie du TransGuinéen) à usage multiple, destiné au transport du minerai de fer, des populations, des marchandises et des produits agricoles ;
Un port en eau profonde, conçu pour l’exportation du minerai de fer et, à terme, pour l’importation et l’exportation de diverses marchandises ;
Un projet de transformation du minerai de fer en acier.
Le projet minier Simandou entrera en production à la fin de l’année 2025 ou au début de l’année 2026. À plein régime, la production annuelle par compagnie (Rio Tinto et WCS) sera de 60 millions de tonnes de fer par an.
Cependant, il est important de souligner que ce projet est devenu une réalité grâce à la clairvoyance du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, et au Comité Stratégique du Projet Simandou, dirigé par le Ministre Directeur de Cabinet à la Présidence, M. Djiba Diakité.
À titre d’exemple, prenons la participation de l’État guinéen. Cette obligation, consacrée par l’article 150-I du Code minier, était inexistante avant le 5 septembre 2021. Avant cette date, la participation de l’État guinéen dans le projet minier Simandou était de 0 %. Grâce à la vision du Président de la République et aux efforts du Comité Stratégique du Projet Simandou, la Guinée a pu obtenir 15 %, conformément aux dispositions du Code minier.
Un acquis à l’actif du CNRD !
Cet acquis démontre non seulement la volonté des nouvelles autorités de faire appliquer la loi (le Code minier, le Code général des impôts et le Code des investissements) avec rigueur, mais aussi une intelligence stratégique visant à maintenir l’attractivité du pays.
Sans modifier aucune convention minière, comme l’avait promis le Chef de l’État lors de la prise du pouvoir le 5 septembre 2021, nous avons réussi à obtenir nos droits dans le plus grand projet minier au monde.
Par ailleurs, il est important de préciser que la participation de 15 % de l’État n’est pas conditionnée par une quelconque exonération fiscale.
Enfin, cette participation de la Guinée est :
Non contributive : La Guinée n’aura pas à verser de fonds ni à contribuer aux investissements (CAPEX) pour obtenir ces 15 %.
Non dilutive : Cette part ne pourra, en aucun cas, être réduite en cas de nouveaux investissements dans le projet ou d’émission de nouvelles actions.
Ibrahima Kalil Keita
Directeur Général du Service National de Coordination des Projets Miniers