C’est avec un profond respect pour la liberté d’expression et le droit à l’information que je prends la plume aujourd’hui. Toutefois, il est essentiel de distinguer entre journalisme d’investigation et propagation d’allégations infondées qui nuisent à la réputation de notre République. Le récent article de Abdoul Latif Diallo, « Scandale du Hadj 2025 », jette une ombre sinistre sur la gestion des pèlerinages, et il est de notre devoir de rétablir la vérité.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le ministre directeur de cabinet à la Primature, Mohamed Lamine Sy-Savané, n’a nullement été en charge de la gestion directe du Hadj 2025. Loin des insinuations péjoratives, les responsabilités liées à l’organisation de ce pèlerinage incombent aux autorités compétentes, sous la supervision directe du Chef du Gouvernement. En effet, lors des difficultés rencontrées par nos pèlerins, ce dernier n’a pas hésité à intervenir pour garantir l’envoyé des 416 pèlerins concernés.
Le Premier ministre Amadou Oury Bah a d’ailleurs pris des mesures en demandant des visas pour 416 pèlerins victimes d’une escroquerie, démontrant ainsi son souci d’intervenir là où des problèmes surviennent. Il s’agit d’une démarche responsable et engagée pour assurer le bon déroulement de cette cérémonie sacrée.
Tout d’abord, il convient de rappeler que le soi-disant journaliste d’investigation, Abdoul Latif Diallo, a déjà fait preuve d’un manque de rigueur en diffusant des informations inexactes. Son passé journalistique, marqué par des accusations démesurées, témoigne d’une approche tendancieuse. En effet, je me souviens d’une précédente allégation formulée contre le Général Abdoulaye Keita, où des excuses ont dû être présentées après des interventions auprès de ses amis. Ce précédent jette le doute sur son intégrité professionnelle. Fait remarquable à cette époque, il a reconnu que ses informations étaient erronées et a finalement été contraint de supprimer ses articles diffamatoires.
Évoquer des manœuvres frauduleuses sans preuves tangibles relève de la diffamation et du manque de sérieux journalistique. La situation actuelle des pèlerins tient plutôt à des situations logistiques complexes et à des imprévus qui échappent souvent à tout contrôle administratif. Le cadre du Hadj est régi par des règles strictes et nécessite une coordination harmonieuse entre multiples instances, incluant le ministère des Affaires religieuses, le ministère des Finances, et d’autres acteurs impliqués.
En ce qui concerne les accusations portées à l’encontre de Mohamed Lamine Sy-Savané, Ministre Directeur de Cabinet à la Primature, il est impératif de préciser que la gestion du pèlerinage ne relève pas de sa responsabilité.
Si le Secrétariat des Affaires religieuses rencontre des difficultés, il est la deuxième personnalité de la primature, il peut intervenir, sur instruction du Premier ministre, Chef du Gouvernement, ou sur instruction du Président de la République, bénéficier d’une intervention pour trouver une solution à la situation. C’est ce qui a été fait, il est intervenu sur instruction de son supérieur hiérarchique.
Quant aux 4,8 millions de dollars, je demande au journaliste de fournir les preuves d’une enquête objective et indépendante qu’il aurait menée. Accuser sans preuve ne fait qu’alimenter la désinformation et provoquer des divisions inutiles au sein de notre société.
La transparence et la responsabilité doivent être au cœur de toute investigation, en laissant de côté les intérêts personnels ou politiques.
Cette tribune n’est pas seulement une défense personnelle, mais un appel à la raison. Il est crucial d’éviter de porter atteinte à la crédibilité des institutions de notre pays sur la base d’affirmations sans fondement. La situation du Hadj 2025 mérite une analyse rigoureuse et impartiale, loin des agendas personnels.
Je fais appel à la responsabilité de chacun pour privilégier un débat éclairé, fondé sur des faits avérés plutôt que sur des rumeurs infondées. La République de Guinée mérite que nous la défendions contre des attaques qui pourraient compromettre son image. À cet égard, une presse libre doit aussi s’engager dans une vérité constructive qui sert l’intérêt collectif.
Il est impératif que les journalistes s’engagent à vérifier leurs sources et à respecter les principes éthiques de leur profession. La liberté de la presse est un pilier de notre démocratie, mais elle s’accompagne de responsabilités. Diffuser des informations non vérifiées peut causer des dommages irréparables aux individus et aux institutions.
En tant que citoyens, nous devons promouvoir une presse responsable qui informe avec précision et intégrité. Il est temps de mettre fin à la désinformation et de restaurer la confiance dans nos médias.
*Par :* *Billy KEITA, citoyen engagé pour une information juste et vérifiée.*