Comment limiter les effets du réchauffement climatique en Guinée ? Tel a été le principal thème de l’atelier de restitution organisé ce vendredi 30 août 2024, dans un hôtel de Conakry. Cette rencontre a réuni plusieurs acteurs du secteur de la préservation de la biodiversité en Guinée.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le responsable chargé de la communication d’Afrobarometer a déclaré : « Nous sommes ici aujourd’hui pour la restitution des résultats de l’enquête menée par Afrobarometer entre les mois de mai et juin 2024. La première thématique choisie pour cet atelier est le changement climatique et l’environnement. C’est pour discuter de ces résultats que nous sommes réunis ici aujourd’hui. Dans les jours et mois à venir, d’autres ateliers de restitution des résultats de l’enquête Afrobarometer en Guinée seront organisés, abordant des thématiques telles que le genre, la gouvernance, et l’économie. Hier, nous avons rencontré le ministère de l’Administration du territoire et du Budget pour présenter d’autres résultats pertinents pour ces départements. Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec le ministère de l’Économie et des Finances pour discuter des résultats susceptibles d’intéresser ce département. Notre objectif est que les responsables puissent utiliser ces données pour orienter les politiques visant à améliorer les conditions de vie des citoyens pour lesquels nous travaillons. »
Il a poursuivi en présentant certains résultats publiés, soulignant que, selon de nombreux Guinéens, des questions liées à la sécheresse sont particulièrement présentes en Moyenne et Haute Guinée, tandis que la Basse Guinée est confrontée à de nombreuses inondations. « Ces résultats doivent servir de référence aux décideurs pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées par les populations rurales. Nous avons également constaté que, pour la majorité des Guinéens, les pays développés doivent aider le gouvernement guinéen dans la lutte contre le réchauffement climatique. Toutefois, toujours selon eux, ce sont les activités humaines et les industries qui sont les principales causes du changement climatique. Ils espèrent que des actions seront entreprises pour limiter ce phénomène dans notre pays », a-t-il ajouté.
Alioun Diallo, Directeur général de Stat View International, a quant à lui souligné : « Nous venons de présenter les résultats relatifs aux enjeux du réchauffement climatique en Guinée. Selon nos observations, il existe un écart important en termes de connaissances sur le changement climatique, notamment entre les hommes et les femmes, avec une différence de 20 %. Les médias doivent intensifier leurs efforts pour informer davantage les femmes. Nous avons également constaté une différence significative entre les milieux urbains et ruraux, et en fonction du niveau d’éducation : ceux ayant une formation secondaire comprennent mieux le phénomène que ceux qui ne sont pas instruits. Les effets du changement climatique varient également selon les régions, avec la sécheresse qui affecte fortement la Moyenne et la Haute Guinée, entraînant de mauvaises récoltes, tandis que la Basse Côte est régulièrement inondée par de fortes précipitations. Ces résultats montrent clairement que les activités quotidiennes des citoyens contribuent à un impact négatif sur l’environnement. De plus, les industries extractives et autres doivent s’associer à l’État guinéen pour élaborer des politiques publiques en faveur de la préservation de l’environnement. Enfin, les bailleurs de fonds et partenaires au développement doivent aussi collaborer avec le gouvernement guinéen dans le cadre des crédits carbone pour aider la Guinée à atténuer les effets négatifs du changement climatique. Il est évident que les fortes pluies récentes, accompagnées de pertes en vies humaines, rappellent la nécessité urgente d’agir. »
L’atelier s’est achevé sur une note de satisfaction générale des participants, qui ont souligné l’importance de relever les défis liés au réchauffement climatique en Guinée.