Sécurité routière : l’ONU dévoile une nouvelle génération de systèmes de freinage des véhicules

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Une femme traverse un passage pour piétons au Brésil.

Vous est-il déjà arrivé, au volant de votre voiture, d’appuyer sur l’accélérateur au lieu du frein ? Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense et c’est une cause d’accidents graves à laquelle les experts en sécurité routière d’une agence des Nations Unies ont trouvé une solution, ont-ils annoncé jeudi.

En collaboration avec les constructeurs automobiles et les Etats membres, le groupe de travail des Nations Unies sur les véhicules automatisés, autonomes et connectés a adopté un nouveau règlement qui empêche les accélérations soudaines et non désirées, en utilisant une technologie capable de détecter les objets à l’avant et à l’arrière des véhicules.

Le groupe de travail des Nations Unies sur les véhicules automatisés/autonomes et connectés (GRVA) a adopté récemment le nouveau règlement sur le contrôle de l’accélération en cas d’erreur de pédale (ACPE), qui devrait améliorer considérablement la sécurité routière, tandis que les dispositions réglementaires relatives aux nouveaux systèmes de freinage des véhicules électriques visent à améliorer l’efficacité énergétique.

Cette nouvelle technologie de freinage est considérée comme un élément important pour faire progresser la transition des véhicules utilisant des moteurs à combustion interne vers des alternatives alimentées par l’énergie électrique.

Les systèmes de freinage hydrauliques et pneumatiques actuellement régis par les règlements de l’ONU n° 13 (freinage des véhicules lourds) et n° 13-H (freinage des véhicules légers) ont atteint un niveau de sécurité élevé, réduisant le risque d’accidents dangereux, en particulier pour les véhicules lourds et ceux qui transportent des marchandises dangereuses.

L’Afrique sub-saharienne est la région du monde proportionnellement la plus touchée par les accidents de la route
© UNICEF/Tanya Bindra
L’Afrique sub-saharienne est la région du monde proportionnellement la plus touchée par les accidents de la route

Le mauvais usage de la pédale plus fréquent chez les conducteurs âgés

Jusque-là, les systèmes hydrauliques, généralement utilisés dans les voitures particulières, dépendent de l’énergie musculaire du conducteur pour la fonction de freinage de base, mais peuvent utiliser des réserves d’énergie stockée pour des fonctions de sécurité avancées.

Dans ces conditions, les conducteurs appuient parfois par erreur sur la pédale d’accélération au lieu de la pédale de frein, ce qui provoque des accidents graves.

Des données pertinentes en provenance d’Asie et d’Europe suggèrent que les conducteurs âgés ont tendance à commettre cette erreur plus souvent que les jeunes conducteurs. Au Japon, ils sont huit fois plus susceptibles d’appuyer sur la mauvaise pédale que les autres générations, ce qui a incité Tokyo à proposer un projet de règlement des Nations Unies pour résoudre ce problème.

La CEE-ONU, l’agence des Nations Unies chargée de la réglementation de la sécurité routière dans le monde, a noté que l’on peut s’attendre à une augmentation du nombre d’accidents de ce type à l’avenir, étant donné que le nombre de personnes âgées de 65 ans ou plus devrait doubler dans le monde d’ici à 2050.

Au Japon, par exemple, le nombre de conducteurs âgés de plus de 75 ans devrait passer de 4% en 2009 à plus de 9% l’année prochaine.

Véhicules automatiques fréquemment associés aux cas de mauvais usage de la pédale

L’agence des Nations Unies a également mis en garde contre l’augmentation mondiale des ventes de voitures à transmission automatique, qui est un autre facteur susceptible de contribuer à l’augmentation du nombre d’accidents dus à une erreur de pédale.

Cette évaluation est basée sur des données d’accidents du Royaume-Uni montrant que sept épisodes de « mauvais usage de la pédale » sur huit impliquent des voitures automatiques.

Le nouveau règlement des Nations Unies ne s’appliquera donc qu’aux véhicules de tourisme automatiques. Il devrait entrer en vigueur en juin 2025, bien qu’il ne s’agisse pas d’une date d’entrée en vigueur obligatoire.

Dans le même ordre d’idées, le même groupe de travail des Nations Unies sur les véhicules automatisés, autonomes et connectés (GRVA), réuni à Genève, a également approuvé de nouveaux systèmes de freinage sûrs et plus écologiques pour les voitures électriques.

Contrairement aux systèmes de freinage des véhicules à moteur à combustion – dont les systèmes pneumatiques ou hydrauliques reposent sur l’énergie convertie à partir de l’énergie fossile – les voitures électriques ne peuvent pas le faire efficacement, a déclaré le groupe de travail.

C’est pourquoi les experts ont examiné et adopté une nouvelle technologie de freinage qui utilise l’énergie électrique stockée et offre un niveau de sécurité comparable.

La nouvelle réglementation s’applique aux véhicules légers et lourds et devrait entrer en vigueur en juin 2025. « Certains constructeurs devraient introduire de nouveaux systèmes de freinage conformes aux dispositions dès la fin de l’année 2025 », a déclaré la CEE-ONU.

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