Il y a des vérités qui ne s’écrivent pas depuis un fauteuil. Il faut aller les chercher là où elles se terrent, sous la surface brillante des apparences, là où l’homme travaille sans lumière ni applaudissement. Dans les mines. C’est là qu’on apprend le poids du silence, la valeur de l’effort, et le sens du sacrifice.
Ceux qui ont choisi la voie des mines savent de quoi il s’agit. Ce sont des femmes et des hommes qui, chaque jour, descendent sous terre, dans la poussière, la chaleur, le bruit, pour extraire ce que la terre a de plus précieux. Leur labeur ne fait pas la une des journaux. Il n’est pas photogénique. Mais il est essentiel. Il est réel.
Ceux-là ne parlent pas pour nuire. Ils agissent pour construire.
Et quand l’un de ces êtres délaisse cette voie rude pour embrasser celle tout aussi exigeante du droit, ce n’est pas un renoncement. C’est une continuité. Car dans les mines comme dans la justice, il faut creuser. Dans les mines, on creuse la terre. Dans la justice, on creuse les faits. Dans les mines, on extrait des ressources. Dans la justice, on extrait la vérité. Dans les deux cas, cela demande de la rigueur, de la patience, et surtout une intégrité sans faille.
Or, aujourd’hui, certains se permettent de salir cette trajectoire. Ils écrivent sans savoir. Ils signent sans avoir vu. Ils accusent sans avoir entendu. Ces journalistes de façade, qui n’ont ni descendu dans une mine, ni mis les pieds dans une salle d’audience, s’improvisent procureurs à la petite semaine. Leurs plumes sont trempées dans les racontars, et leurs textes dictés par d’autres. La calomnie est devenue leur fond de commerce.
À titre illustratif, la société K-Energie, Fako Bauxite et AGB2A-GIC sont des sociétés responsables, qui subissent les attaques malveillantes de ces langues mielleuses et de ces mercenaires de la plume. Elles sont aussi victimes des ondes magnétiques de certains pervers du métier de journalisme, et de l’injustice orchestrée par certains hommes de loi. Il serait temps que la refondation du secteur passe également par là, pour que tout soit enfin propre.
Mais que vaut un article quand il est fondé sur le venin plutôt que sur l’enquête ? Que vaut un nom signé quand l’auteur réel se cache dans l’ombre ? Et surtout, que vaut une parole qui n’a jamais touché la réalité du terrain ?
Un vrai journaliste, comme un vrai juriste ou un vrai mineur, va au bout de son travail. Il prend des risques. Il vérifie. Il confronte. Il écoute ceux qu’on ne veut pas entendre. Il respecte la vérité, même quand elle dérange. Il ne prête pas sa voix à des mythomanes. Il ne se fait pas l’écho de ceux qui, incapables d’accomplir, préfèrent salir.
Alors, à ceux qui mentent avec l’assurance des ignorants : avez-vous été là ? Avez-vous vu de vos yeux ce que vous prétendez raconter ? Si la réponse est non, alors taisez-vous. Mangez tranquillement votre petit piment chez vos parrains du mensonge, mais ne touchez pas à l’honneur de ceux qui œuvrent, en silence, pour bâtir un avenir juste.
Et si jamais vous persistez, sachez-le : la prochaine fois, c’est votre nom qu’on inscrira en pleine lumière. Non pas pour vous célébrer, mais pour vous exposer.