Malgré le poids croissant d’Internet et des réseaux sociaux, la radio continue d’être une source d’information et de divertissement de premier ordre. On estime à plus de 4 milliards de personnes le nombre d’auditeurs, a souligné l’UNESCO à l’occasion de la Journée mondiale de la radio.
L’édition 2024 de la Journée est placée sous le thème « Radio : Un siècle d’information, de divertissement et d’éducation », qui marque un jalon dans l’histoire de ce medium qui fête les 100 ans de la première diffusion, en direct à la radio, des Jeux Olympiques, à l’aube de leur nouvelle édition à Paris.
« Depuis sa création à la fin du XIXe siècle, la radio nous accompagne encore et toujours, nous unissant autour de moments forts et d’émotions partagées. Et c’est ainsi que depuis plus d’un siècle, elle nous informe, nous divertit, mais aussi nous éduque, comme le souligne le thème de cette année », a fait valoir la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay.
« Nous célébrons l’histoire de la radio, mais aussi son rôle central dans nos sociétés, aujourd’hui comme dans les années à venir », a-t-elle ajouté.
Le medium qui va là où les autres ne vont pas
Alors que presque un tiers de la population dans le monde n’a pas accès à un Internet décent en 2023, des proportions qui montent jusqu’à la moitié des populations dans les zones rurales, la radio s’impose comme un medium plus inclusif et accessible, notamment dans les situations de crise.
Par exemple, en Afghanistan, à la suite de la décision – que l’UNESCO a immédiatement et fermement condamnée – de priver les Afghanes de leur droit fondamental d’apprendre et d’enseigner, l’agence onusienne a mis en place une véritable pédagogie des ondes, en soutenant tout particulièrement Radio Begum.
Cette radio, animée par des femmes afghanes, pour des femmes afghanes, leur dispense notamment des cours d’alphabétisation et leur donne la parole.
La voix des sans-voix
L’UNESCO signale également que la radio peut être aussi la voix des sans-voix, en permettant à toutes les personnes et communautés de s’exprimer, de faire vivre aussi la diversité de leurs cultures, y compris par le biais des radios communautaires partout dans le monde.
« Nous le voyons ainsi, la radio est plus qu’un moyen de diffusion technique : elle porte en elle une certaine idée de l’information, de la diversité culturelle, de l’éducation de toutes et tous; osons-le dire : la radio peut et doit être un medium humaniste », a fait valoir la cheffe de l’UNESCO.
En ce 13 février, « puissions-nous saluer à nouveau le chemin parcouru par la radio, et la force de ses ondes pour construire – pour ‘émettre’ – la possibilité d’un monde meilleur », a conclu Mme Azoulay