Votre génération pourrait vraiment sauver notre monde qui est au bord du précipice et nous placer sur une meilleure voie, a déclaré jeudi l’Envoyée spéciale de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et actrice Angelina Jolie, s’adressant aux participants du troisième Sommet des jeunes activistes #YAS21.
L’édition 2021 du Sommet des jeunes activistes, placée sous le thème « Nouvelle génération, nouvelles solutions », a permis à des jeunes de plus de 140 pays de se rassembler virtuellement et d’agir en faveur de l’environnement et de leurs droits, tout en mettant en exergue leurs solutions pour répondre aux défis de notre ère.
« N’oubliez jamais ce dont vous êtes sûrs aujourd’hui… N’oubliez pas que vous êtes dans une position de force unique. Votre génération est plus connectée que toutes celles qui l’ont précédée… Rassemblez-vous, grandissez ensemble, accrochez-vous à ce que vous considérez vrai et juste, et insistez sur les solutions », leur a dit Angelina Jolie.
« Nous vous écoutons, alors exprimez-vous, haut effort ! », a-t-elle lancé.
Six jeunes exemples phares primés
Six jeunes activistes exceptionnels, qui ont mené des changements concrets pour leur communauté et l’environnement, ont été récompensés, à l‘instar de Titouan Bernicot, un jeune homme de 22 ans, de la Polynésie française, « qui barbotait dans l’eau salée avant même de marcher » et qui a fondé « Coral Gardeners » pour restaurer les récifs de Moorea et au-delà.
« J’ai toujours eu conscience des qualités de l’océan et des récifs coralliens. Ils m’ont tout donné dans ma vie : les vagues que je surfe, la nourriture que je mange et même l’oxygène que je respire. Quandj’ai réalisé l’état de dégradation de notre récif, j’ai créé les Coral Gardeners, alors que j’avais 18 ans. C’est un cri de ralliement », a-t-il raconté.
Son association se fixe trois missions : sensibiliser, restaurer et innover. A ce jour, plus de 15.000 coraux ont été replantés.
« Chaque petit changement dans votre vie quotidienne peut faire la différence », a déclaré Titouan Bernicot.
Les cinq autres laureats de #YAS21 cette année étaient :
• La 1ère « Kid of the Year » de TIME, Gitanjali Rao, 15 ans, Service anti-cyber-harcèlement,
des Etats-Unis ;
• José Quisocala, 16 ans, Banque pour l’éducation des enfants, du Pérou ;
• Lual Mayen, 26 ans, Jeux vidéo pour la paix, Soudan du Sud ;
• Louise Mabulo, 23 ans, Agriculture durable et résiliente au changement climatique, des Philippines ;
• Stacy Dina Adhiambo Owino, 21 ans, Application contre les mutilations génitales féminines, du Kenya.
Tous sauf Lual Mayen ont pu se rendre à Genève pour recevoir leur prix, participer au Sommet et discuter de leurs idées.
Dans un contexte de crise sanitaire, économique et sociale, les initiatives de ces jeunes sont de « vraies sources d’inspiration et d’espoir », qui méritent d’être reconnues et promues globalement, car ces solutions pourraient être utiles et reproduites ailleurs dans le monde, ont estimé les organisateurs.
« Un droit, une action, un arbre »
Le Sommet a également été l’occasion de lancer l’initiative « Un droit, une action, un arbre », une initiative qui invite le public à prendre des mesures concrètes pour faire avancer les causes des militants et les droits de l’enfant qu’ils défendent.
Des arbres seront ainsi plantés sur les cinq continents pour récompenser les participants qui soumettront les 2.000 premières promesses de dons.
« L’activisme des jeunes fait avancer le monde », a déclaré la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, s’adressant aux participants de #YAS21.
« Vous avez influencé des débats d’importance nationale et internationale… et demandé aux gouvernements et aux entreprises de rendre compte de leur inaction en matière de climat… Nous avons une dette de gratitude envers vous pour votre activisme », a fait valoir Mme Bachelet.
Elle a souligné l’énorme potentiel que le plaidoyer et l’activisme des jeunes peuvent avoir en tant que force pour le bien et le changement transformateur.
« Votre vision et votre courage sont des raisons d’espérer », a estimé la cheffe des droits de l’homme de l’ONU.