Les Nations Unies ont déploré, lundi, les meurtres odieux de civils au Darfour occidental et demandé l’ouverture d’une enquête transparente sur des dizaines de morts lors d’affrontements dans la région du Darfour, au Soudan.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné les meurtres de civils dans la localité de Kreinik, dans le Darfour occidental, ainsi que les attaques contre des installations sanitaires le 24 avril. Il appelle à un arrêt immédiat de la violence.
Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances aux familles des personnes tuées et souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées.
De son côté, le Représentant spécial de l’ONU, Volker Perthes a appelé à une enquête approfondie et transparente, dont les résultats devraient être rendus publics et permettre d’identifier les auteurs des violences et de les traduire en justice. Il a aussi condamné les violences au cours desquelles des maisons ont été incendiées, des hôpitaux attaqués et des biens pillés.
Selon les médias, des dizaines de civils ont été tués et blessés dans ces violences. Dans le même temps, des organisations non gouvernementales ont indiqué qu’un différend individuel avait déclenché les combats entre les nomades/éleveurs et les membres de la minorité Massalit à Kereneik.
Pour le déploiement des forces conjointes de maintien de la sécurité
Les Nations Unies ont plaidé pour « l’accélération du déploiement des forces conjointes de maintien de la sécurité conformément à l’accord de paix de Djouba ». Pour l’ONU, un accès humanitaire libre, sûr et sans entrave est nécessaire de toute urgence.
Par ailleurs, l’ONU rappelle aux autorités et aux groupes armés leur obligation légale internationale de protéger tous les civils et les infrastructures civiles, y compris les établissements de santé, les écoles et les systèmes d’approvisionnement en eau. Le Secrétaire général de l’ONU a ainsi pris note des mesures prises dimanche par les forces armées soudanaises à cet égard, notamment l’engagement d’évacuer les civils blessés.
De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a mis en garde contre une détérioration rapide de la situation humanitaire et a demandé que les blessés et les malades soient autorisés à chercher de l’aide. « En ce qui concerne les nouvelles sur la situation sécuritaire dans l’Ouest, un accès sûr aux hôpitaux doit être assuré pour soigner les blessés et les malades ainsi que pour fournir des services humanitaires », a dit dans un tweet le Bureau du CICR dans ce pays.