Les participants, qui étaient physiquement présents ou qui ont suivi la conférence en ligne, ont adopté la déclaration finale en affirmant leur engagement pour prévenir et éliminer le travail des enfants |
DURBAN, Afrique du Sud, 21 mai 2022/ — La 5e conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants s’est achevée le 20 mai 2022, avec l’adoption de « l’appel à l’action de Durban » afin de lutter contre le fléau du travail des enfants. La tenue de cette conférence, fruit d’une collaboration entre le gouvernement sudafricain, l’OIT, les partenaires sociaux, des organisations internationales et d’autres parties prenantes, a nécessité des années de travail acharné et de dévouement. La conférence d’une semaine a été consacrée aux difficultés rencontrées par les enfants sur les lieux de travail — lieux où on ne devrait pas rencontrer d’enfants — bien souvent dans des circonstances difficiles qui se caractérisent par des déficits de travail décent et des conditions dangereuses. Les différentes sessions et réunions-débats ont discuté de sujets variés allant de l’agriculture au changement climatique, en passant par l’éducation et les chaînes d’approvisionnement mondiales, en mettant l’accent sur la manière dont ces différents éléments contribuent au travail des enfants. Le rôle des enfants en tant que bénéficiaires de l’ensemble des efforts a été valorisé. La « session des enfants » a été un moyen de donner la voix aux premiers concernés par ce sujet, à savoir les enfants eux-mêmes, s’appuyant sur le principe de : « pas de décision nous concernant sans nous ! » Les délégués ont discuté de plusieurs sujets parmi lesquels la prévalence du travail des enfants dans le secteur agricole, la régularisation de l’économie informelle et la création d’emplois décents, la nécessité de trouver des ressources supplémentaires et de décider de politiques ciblées s’attaquant aux causes profondes du travail des enfants, le défi posé par la pandémie de Covid-19 qui a balayé des années de progrès enregistré dans la lutte contre le travail des enfants, le travail forcé et la traite des enfants, les chaînes d’approvisionnement et travail des enfants. Les participants, qui étaient physiquement présents ou qui ont suivi la conférence en ligne, ont adopté la déclaration finale en affirmant leur engagement pour prévenir et éliminer le travail des enfants. Il s’agit de représentants de gouvernements, d’organisations d’employeurs et de travailleurs, d’agences des Nations unies, d’organisations internationales et de la société civile, d’entreprises, d’enfants et d’institutions universitaires. Les représentants de gouvernements des pays ayant accueilli les précédentes sessions de la conférence, à savoir la Norvège, les Pays-Bas, le Brésil et l’Argentine, ont pris la parole pour demander un environnement favorable à l’abolition du travail des enfants. Le ministre sudafricain de l’Emploi et du Travail, M. Thulas Nxesi a déclaré pour sa part que le message est on ne peut plus clair : « à moins que les gouvernements n’adoptent la législation nécessaire, à moins que les gouvernements et que les entreprises n’acceptent que l’économie ait besoin d’un changement structurel, le travail des enfants ne sera pas éradiqué. Il ne s’agit pas uniquement de profit, mais de personnes. Nous ne devons pas faire la sourde oreille mais écouter et reconnaître la voix des enfants. » M. Nxesi a également déclaré que le défi qui se pose est de faire en sorte que cette conférence consolide les acquis au profit des personnes les plus vulnérables : « pour que nous ne revenions pas en arrière. Comment renforcer l’éducation de base, fournir aux enfants les transports nécessaires, leur offrir un repas par jour et veiller à ce qu’ils aient accès à la protection sociale ? » Et de poursuivre : « au coup d’envoi de cette cinquième conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, le dimanche 15 mai 2022, nous nous attendions à recevoir des réponses positives, sur le plan local et international. Cela dit, nous sommes touchés par l’ampleur de la participation, les réactions positives et les mots d’encouragement que nous avons reçu des quatre coins de la planète. » En présentant le Plan en six points de l’appel à l’action de Durban, M. Thobile Lamati, directeur général du département de l’emploi et du travail, a souligné les efforts de la commission de rédaction qui a travaillé jour et nuit afin d’aboutir au document final. Il a déclaré que, dans le cadre de son travail, la commission de rédaction, après avoir examiné les contributions, a décidé que « l’Appel à l’action » devait se concentrer sur les points suivants :
La 5e conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants fait suite aux conférences précédentes s’étant tenues à Oslo, La Haye, Brasilia et Buenos Aires. Elle a réuni, cette année, des ministres, des agences nationales, des organisations internationales et de la société civile, des entreprises, des enfants et des institutions académiques. Les participants s’étaient réunis à Durban, en Afrique du Sud, pour discuter des mesures à prendre pour prévenir et éliminer le travail des enfants et le travail forcé. « L’appel à l’action de Durban engage les partenaires sociaux et les autres parties prenantes à accélérer les efforts visant à éliminer le travail des enfants et les pires formes de travail en œuvrant à la promotion du travail décent, à la protection des survivants, à l’universalisation de l’accès à l’éducation et à la protection sociale, et au renforcement de la coopération multipartite et du financement pour mettre fin au travail des enfants et au travail forcé », a conclu M. Nxesi. Il s’agit d’une belle réussite pour l’Afrique du Sud et pour l’Afrique qui coïncide avec la première tenue de cette conférence sur le continent. Dans la pure tradition sudafricaine, une chorale a entonné une interprétation passionnée de « Shosholoza », chantant leur soutien à l’éradication du travail des enfants ! « Le document final est un outil important dans la lutte visant à éliminer le travail des enfants », a commenté Mme Martha Newton, Directrice générale adjointe pour les politiques au sein de l’OIT, et de poursuivre : « Après une série de consultations régionales à travers le monde organisées l’année dernière, un ensemble de sujets thématiques communs ont émergé, notamment l’éducation, la protection sociale, la pauvreté et le secteur informel. » Le prochain défi commun du groupe est de mettre ce document en œuvre. L’Organisation internationale du Travail et le gouvernement sudafricain ont été félicités pour leur hospitalité au cours de cet événement international. Le temps des discussions a pris maintenant fin, place à l’action. Comme l’ont si bien dit plusieurs participants au cours de cette semaine, il est temps de joindre le geste à la parole ! À commencer par ceci : tout le matériel de marquage utilisé lors de la conférence sera recyclé en cartables qui seront distribués aux élèves locaux touchés par les inondations à Durban, en Afrique du Sud. Étoffez et rejoignez la discussion en utilisant le hashtag #EndChildLabour Distribué par APO Group pour Department of Employment and Labour, Republic of South Africa. |