Le préfet de Boké, Colonel Sény Sylver Camara a entamé depuis 72 heures, une médiation entre la délégation syndicale élue pour deux (02) ans et la direction générale de la Compagnie des Bauxites de Guinée (COBAD-DIANDIAN) dont les activités sont à l’arrêt depuis près d’une semaine.
« Vous les travailleurs et employés de la société COBAD-DIANDIAN, évitez d’importer vos problèmes internes à l’extérieur. Nous ne sommes pas incapable de trouver la solution à vos problèmes… » C’est en substance, la déclaration du préfet à l’intention des grévistes.
Je demande à toutes les parties prenantes d’accepter d’ouvrir le cœur afin de désamorcer cette crise qui perdure et qui mine les intérêts de l’Etat et ses partenaires, poursuit le préfet.
Selon le porte-parole des grévistes, Younoussa Bangoura explique: « Nous avons longtemps voulu et plusieurs fois créer un cadre de concertation et de dialogue pour éviter d’aller en grève tout le temps. »
Mais, dit-il, ce sont nos patrons mêmes qui obligent à aller à Conakry pour régler nos problèmes.
Il rappelle que la COBAD-DIANDIAN qui manque de volonté a déployé le 25 mai dernier un impressionnant dispositif militaire pour obliger les travailleurs à travailler.
« Toutes nos revendications n’ont jamais été satisfaites par la Direction de COBAD-DIANDIAN qui a fini de créer sur les deux (02) sites, des clans pour nous diviser. Mais nous tenons à ce que nous soyons respectés et considérés comme de simples collaborateurs pour que justice soit faite… »
Selon le directeur général (DG) de la COBAD M. Oleg Pochikaev raconte: « Les grévistes ont bloqué les rails, le Port et les engins, empêché les travailleurs. Nous considérons que le blocage du site est inacceptable et nous pensons que cette grève est illégale. Nous souhaitons la libération immédiate du port et les rails pour que ceux qui veulent travailler aillent travailler. »
Nous avons suivi les instructions de l’inspection générale du travail, rappelle le DG de la COBAD.
Selon lui, la présence des militaires armés sur le site était de sécuriser les installations de la Compagnie de Diandian.
D’après le DG de la COBAD, Oleg Pochikaev « De notre côté, nous sommes prêts d’avancer sur la base de la Loi au niveau de l’inspection générale du Travail à Conakry. Nous préférons finaliser les négociations à Conakry… »
De l’avis du préfet » Le président de la Transition a dit qu’il n’aime pas la violence. C’est pourquoi, aucun responsable ne souhaite qu’il ait violence dans sa juridiction géopolitique. »
La médiation, précise Colonel Sény Sylver Camara, est l’arme propice pour trouver la solution à nos problèmes.
En ses termes, le préfet invite les parties au dialogue, à la concertation et à l’acceptation dans le calme, la souplesse, la solidarité, le social et la tolérance.
Et d’ajouter, « Respectons le Code du travail et les règlements pour la bonne marche du travail. »
La délégation syndicale, souligne le préfet, est le parapluie des travailleurs, c’est pourquoi, vous devez leur donner la force de vous aider pour éviter l’arrêt des activités qui ne profite à personne et qui impacte vos rendements.
Dans son mémorandum, la délégation syndicale de la Compagnie des Bauxites de Guinée ou COBAD-DIANDIAN milite principalement pour l’amélioration des conditions de vie et de travail dans un climat apaisé.
Aux dires du DG de la COBAD, l’inspection générale du travail a déjà préparé un protocole d’accord à signer par les parties prenantes.
Or, la délégation syndicale dit qu’elle ne s’est jamais engagée pour signer un tel protocole.
A noter que la direction générale de la Compagnie des Bauxites de Guinée ou COBAD-DIANDIAN et sa délégation syndicale sont attendues à Conakry les jours à venir.
Mamadouba Camara