Pendant trois jours ils ont passé en revue les initiatives entreprises pour la prévention de l’extrémisme violent, initiées en référence au Plan d’action des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent lancé en 2015 |
DAKAR, Sénégal, 3 mars 2023/ — Le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse et le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) du Sénégal ont organisé, du 28 février au 2 mars 2023, à Dakar, le Grand Rendez-vous pour la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et centrale : réalités et perspectives. Le Général de Brigade Jean DIEME, Directeur général du Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité du Sénégal (CHEDS), S.E. M. Simon GEISSBÜHLER, Secrétaire d’Etat adjoint du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, S.E.M. Jean-Antoine DIOUF, Directeur de cabinet de la Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur du Sénégal, représentant S.E. Mme Aïssata TALL SALL, et Mme Giovanie BIHA, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ont co-présidé le Grand Rendez-vous. Le Panel de Haut Niveau, en marge de cette rencontre, a permis à S.E. M. Albert KAN-DAPAAH, Ministre de la Sécurité Nationale du Ghana, à S.E. M. Gatta GALI N’GOTHE, Ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République du Tchad et Président du Cadre Indépendant de Suivi du Dialogue National Inclusif et Souverain – CISE, à S.E. M. Maman Sambo SIDIKOU, Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel – MISAHEL, ainsi qu’au Dr. Solomon Ayele DERSSO, Fondateur et Directeur d’Amani Africa (Ethiopie), de revenir sur les expériences de leurs pays et institutions respectives en matière de prévention de la violence, à travers l’adoption de politiques publiques et la mise sur pied de structures dédiées, ou la mise en œuvre de diverses expériences concrètes de dialogue politique inclusif. Une centaine d’experts, de représentants de gouvernements et d’institutions publiques, d’élus nationaux et locaux, des forces de défense et de sécurité, de la société civile, et des communautés dont des femmes et des jeunes, de chefs traditionnels et religieux, ainsi que de représentants d’organisations régionales et internationales, venant d’une vingtaine de pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, ont pris part à cette rencontre. Pendant trois jours, ils ont passé en revue les initiatives entreprises pour la prévention de l’extrémisme violent, initiées en référence au Plan d’action des Nations Unies pour la prévention de l’extrémisme violent lancé en 2015. Le Grand Rendez-vous a également été un espace de réflexion sur les moyens de renforcer la prévention de l’extrémisme violent comme réponse à l’insécurité en Afrique de l’Ouest et centrale, en soulignant l’importance de mobiliser pleinement, à travers une volonté politique affirmée, les efforts visant à aborder les causes de la violence, de façon complémentaire aux réponses militaires et sécuritaires. Les diverses analyses et recommandations issues des travaux, ont souligné la nécessité d’engager systématiquement une action concertée de tous les acteurs concernés sur les causes profondes de la violence et leur réduction. Les participants ont insisté sur l’importance d’intégrer la prévention de l’extrémisme violent dans les politiques et stratégies publiques des Etats, ainsi que des organisations régionales, en particulier de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de Centrale (CEEAC) et de l’Union africaine. Ils ont également souligné l’utilité de l’appui des partenaires multilatéraux et bilatéraux, à l’image d’UNOWAS et de la Suisse, qui, avec leur partenaire sénégalais, ont facilité la présente rencontre. Les travaux ont relevé la nécessité d’un engagement conjugué de tous les acteurs, publics comme ceux de la société civile, dans un élan de solidarité à même de ressouder les liens entre l’Etat et les citoyens, au sein des communautés et entre elles, au plan national comme local. Des recommandations concrètes ont été formulées autour des principales mesures à renforcer, au premier rang desquelles le dialogue permanent comme de gouvernance publique, en particulier le dialogue entre politiques, populations et forces de défense et de sécurité, l’inclusion des femmes et des jeunes dans les actions de prévention de l’extrémisme violent, le rôle des forces de défense et de sécurité en tant qu’acteurs de la prévention de la violence, la nécessité d’apporter satisfaction au besoin de justice sociale, ou encore la coordination dans la définition et la mise en œuvre des politiques nationales et régionales en faveur de la prévention. Les recommandations finales sont contenues dans le Relevé des conclusions qui accompagne ce communiqué de presse. Par ailleurs, un rapport de synthèse des travaux et principaux résultats de ce Grand Rendez-vous sera publié prochainement et fera l’objet d’une communication. Distribué par APO Group pour United Nations Office for West Africa and the Sahel (UNOWAS).
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