La bauxite est l’une des clefs de notre développement économique, social, éducatif et financier. Nous l’avons de manière naturelle dans notre sous-sol. « Un tas d’amas de terre rouge qui remplit des wagons tous les jours en direction des ports pour des destinations connues et inconnues » disait le vieux Fodé Baga de Boké. Pour lui, ‘’la bauxite n’est qu’une matière comme toute autre qu’il piétine tous les jours en allant dans son champ de Sangarédi ou Kamsar’’. Des millions d’autres guinéens pensent comme lui. Car, cette richesse n’a pu rien faire pour changer leur vie. De son aïeul à lui, les conditions de vie semblent toujours précaires et l’espoir pourrait permettre si un jour la transformation de la bauxite se faisait sur place. Les sociétés minières devraient être une sphère lumineuse, scintillant de ses milles petites facettes dont les lueurs devaient éclairer les visages des guinéens. Quelqu’un a dit : « l’exploitation minière est essentielle à presque toutes les facettes de nos vies, de la construction aux innovations technologiques qui améliorent l’existence ».
Comment faut-il faire dans l’exploitation minière pour changer la vie des populations ?
La première chose à faire est de développer l’enseignement minier dans toutes ses filières, de l’exploitation à la transformation. Que la Guinée envoie des jeunes étudiants dans les plus grandes écoles de la planète à la recherche des connaissances théoriques et pratiques minières et de faire venir de l’étranger des spécialistes dans tous les domaines miniers pour enseigner à l’école des mines et aussi à ouvrir ou travailler dans des structures privées ou publiques, de recherches et d’innovations technologiques minières. Que l’Etat finance les projets publics et privés de recherches, conception et de la production industrielle de nos ressources minières. La Guinée doit, dans les 10 prochaines années, avoir un revenu financier très élevé de ses ressources minières dont la bauxite, l’or et le fer. Que notre pays soit producteur d’alumine, d’aluminium, de fer et de l’or fini. Que les prix de ces métaux se fixent en bourse africaine ou même nationale.
Assurer la formation théorique et pratique de nos enfants aux connaissances de valorisation et de transformation du sous-sol. Il permettrait aussi de diagnostiquer et d’aider à la prise des décisions.
Oumar Diabaté, Lalmas!