La junte militaire au pouvoir a multiplié les répressions contre les manifestants et les opposants qui ont dénoncé mardi 5 septembre sa volonté de se maintenir au pouvoir. D’après un décompte des forces vives et le Front national pour la défense de la constitution (FNDC), au moins quatre personnes dont des adolescents ont été tuées par des éléments des forces de l’ordre et des militaires.
Les violences se sont accentuées dans les quartiers acquis à l’opposant en exil, Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Pour le moment, le gouvernement n’a pas fourni de bilan mais accuse l’opposition d’attiser les violences.
Par ailleurs, on apprend qu’un enfant âgé de 3 ans a été grièvement blessé au quartier Cosa, dans la commune de Ratoma. Un groupe des forces spéciales est accusé d’avoir mené des expéditions punitives contre une famille dans cette contrée farouchement opposée au régime militaire. L’enfant qui se nommerait Thierno Souleymane Diallo aurait eu une fracture au niveau d’un de ses bras.
D’après une source proche de sa famille, les militaires étaient à la recherche de son père, Amadou Diallo qui vit depuis plusieurs mois en exil à l’étranger. Il est accusé de financer les manifestants pour mener une insurrection contre les autorités en place. Les forces vives jurent d’appeler d’autres manifestations pour contraindre la junte militaire à élaborer un chronogramme de transition consensuel devant aboutir à la tenue des élections législatives et présidentielles.
Ousmane Bangoura